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Centrafrique : L’obstination de l’Union Africaine d’amnistier les criminels de guerre
Publié le vendredi 14 juillet 2017  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra et le président tchadien Idriss Déby Itno
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Bangui – Le Président centrafricain Faustin Archange Touadera était en visite éclair à N’Djamena (Tchad). Il a été reçu par son homologue tchadien Idriss Deby en présence du Président Alpha Condé en ce temps président en exercice de l’Union Africaine (UA) ainsi que des responsables de l’organisation panafricaine. Tous ont demandé à Touadera d’amnistier les criminels de guerre.

Dans son N°756, le journal La Lettre du Continent a rapporté que le N°1 centrafricain, Touadera était invité par le Président tchadien, mais grande était « la surprise de trouver, autour d’Idriss Deby, Alpha Condé, président en exercice de l’Union africaine (UA), mais aussi le président de la commission de l’UA et ex-ministre tchadien des affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, ainsi que son conseiller spécial, le mauritanien Mohamed El Hacen Lebatt, ancien représentant spécial de l’UA pour la Centrafrique ». Ses deux homologues, tchadiens et guinéens « pressent ce dernier de lancer une amnistie générale (…) afin d’endiguer la violence dans ce pays – Centrafrique – ».

La Lettre du Continent a qualifié ce conseil d’« ultimatum de Condé et Deby à Faustin Archange Touadera ». Face à cette exigence de l’UA et de Deby, le Chef d’Etat centrafricain a répliqué qu’« une telle décision appartenait aux parlementaires », obstinés « ses hôtes n’ont rien voulu entendre » a mentionné le quotidien.

A Bangui, cet entêtement de l’UA, notamment de ses deux précédents Présidents Deby et Condé est rejeté par les centrafricains et une large partie de la communauté internationale.

Quand l’UA se contredit :

Chaque homme aspire à vivre dans une société qui lui garantisse la justice et la paix. Et en Centrafrique, les nombreux crimes qui ont endeuillé ce pays trouvent leurs racines dans l’impunité accordé à leurs auteurs. Deby avait-il amnistié les rebelles qui avaient attaqué Ndjamena et a-t-il fait autant pour Hissene Habré ?

Beaucoup d’observateurs estiment que la démarche de l’UA est incompatible avec sa Charte lorsqu’elle encourage l’impunité aux criminels de guerre. A titre de rappel, le Nigeria n’avait pas hésité à remettre l’ancien Président du Libéria, Charles Taylor aux autorités judiciaires d’une cour spéciale en Sierra Leone.

En janvier 2006, l’Union Africaine a institué un comité de sept (07) éminents juristes africains chargés les juristes ont affirmé qu’il était « urgent de faire comprendre à l’Afrique tout entière que l’impunité n’était désormais plus tolérée ». Le 2 juillet de la même, l’UA avait demandé au Sénégal de « traduire en justice Hissene Habré et de veiller à ce qu’il soit jugé, au nom de l’Afrique, par un tribunal sénégalais compétent et dans des conditions équitables ».

Alors, pourquoi sur le cas centrafricain, l’organisation panafricaine prône-t-elle l’impunité ? Que cache cette intention malveillante ?

La détermination de l’UA et du Président Deby dont son armée est accusée d’exactions de Droits de l’Homme sur des civils en Centrafrique remettent en cause la création de la Cour Pénale Spéciale ainsi que les sanctions de la Communauté internationale aux criminels de guerre.
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