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Centrafrique : Le président de la LCDH dresse le bilan des activités de sa structure dans le projet « Partenariat Stratégique »
Publié le samedi 15 juillet 2017  |  RJDH Centrafrique
Joseph
© Autre presse par DR
Joseph Bindoumi, président la LCDH
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Bangui – Dans une interview accordée au RJDH, le président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH), Joseph Bindoumi a fait le bilan des activités de son organisation dans le cadre du projet qu’elle développe avec Cordaid. Un accent particulier a été mis sur les victimes que la LCDH promet d’accompagner jusqu’au procès.

Monsieur Joseph Bindoumi, bonjour !

Joseph Bindoumi (JB) : Bonjour

Vous êtes président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH), l’une des organisations engagées ans le projet « partenariat stratégique » financé par Cordaid. Quel est le bilan de votre organisation après plus de dix mois d’activité ?

JB : Nous avons un projet avec Cordaid sur le partenariat stratégique. Notre mission dans le cadre de ce partenariat est de faire le plaidoyer et le lobbying auprès des décideurs afin que les revendications des victimes soient entendues et prises en compte dans la recherche des solutions de sorties de crise. C’est la ligne que la LCDH a suivie jusque là dans le cadre de ce partenariat. Je pense que nous faisons en sorte que les victimes soient impliquées dans toutes les démarches et que les autorités comprennent que ces gens ont besoin de soutien.

Qu’avez-vous concrètement fait ?

JB : Nous avons déjà fait beaucoup de choses entre autres les multiples réunions que nous avons tenues avec les notables sur la situation des victimes de la crise centrafricaine, des réunions avec les élus de la nation afin de discuter de la question des victimes pendant les sessions parlementaires. Aujourd’hui, nous avons invité les membres du gouvernement à une réunion de haut niveau pour que les doléances des victimes soient prises en compte. A l’occasion, les ministres ont rencontré et discuté avec les victimes. Ils ont suivi les recommandations des victimes.

Quels sont les liens que la LCDH a établis avec les associations des victimes dans le cadre de ce projet ?

JB : Nous sommes en étroite collaboration avec les victimes. Nous avons des antennes, des points focaux qui nous servent de contact auprès de ces différentes associations que nous aidons dans la constitution des dossiers à déposer auprès des cours. Elles nous rapprochent aussi pour des informations utiles sur les procédures et autres.

En quoi le projet dont vous faites partie pourrait aider à ce que les réclamations des victimes soient prises en compte.

JB : Ce projet repose sur plusieurs piliers. Les Nations-Unies à travers le conseil de sécurité ont adopté plusieurs résolutions qui réclament que la situation des victimes soit prise en compte en termes de jugement des bourreaux, de réparation et autres. Le forum de Bangui de 2015 avait aussi recommandé « zéro impunité », qu’il n y a pas d’amnistie en République Centrafricaine et que réparation soit faite aux victimes de la crise. C’est donc toutes ces grandes résolutions et recommandations que notre projet partenariat avec Cordaid a prises en compte et avec lesquelles nous faisons des plaidoyers auprès des décideurs.

Ces plaidoyers permettent d’attirer l’attention des uns et des autres sur la situation des victimes. En le faisant, on fait en sorte que les réclamations que portent les victimes soient connues et respectées. C’est bien ce qui est en train d’arriver en Centrafrique.

La LCDH a-t-elle déjà enregistré des dossiers de victimes pour la CPS ?

JB : Nous n’avons pas attendu la CPS pour documenter tous les crimes que le pays a connus. Nous avons commencé à documenter tous les faits qui ont porté atteinte aux citoyens centrafricains. Nous avons rencontré beaucoup de victimes à travers leurs associations comme AVED et ASVI et nous pensons que lorsque la CPS commencera à travailler nous allons donc présenter tous ces dossiers étant constitutifs de crime contre l’humanité et nous resterons derrière les victimes pour que leurs intérêts soient sauvegardés.

Monsieur le président nous vous remercions

JB : c’est à moi de vous remercier !

Propos recueillis par Nina Verdiane Niabodé et Sylvestre Sokambi
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