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Centrafrique : « Une pharmacie communautaire pour rapprocher les patients » selon Igor Passi Bossokpi
Publié le vendredi 4 aout 2017  |  RJDH-Centrafrique
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© Autre presse par DR
La nouvelle pharmacie en face de l’hôpital communautaire
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BANGUI — Dans un entretien avec le RJDH sur l’inauguration de l’officine pharmaceutique le communautaire, Igor Passi Bossokpi, pharmacien microbiologiste a présenté que « sa motivation est d’apporter une solution à la difficulté des malades de l’hôpital communautaire, d’accéder à des médicaments de qualités pour leur guérison ». Position exprimé ce 3 aout au RJDH à Bangui.

RJDH : docteur Igor Passi Bossokpi, bonjour !

Igor Passi Bossokpi : Bonjour madame la journaliste

RJDH : vous êtes médecin Pharmacien biologiste, vous venez d’ouvrir une nouvelle pharmacie. Dites-nous quelle est votre motivation ?

IPB : ma motivation est que la plupart des cas de décès enregistrés ici à l’hôpital communautaire de Bangui devant lequel se trouve la nouvelle pharmacie, sont liés à l’absence des médicaments appropriés à fournir au moment opportun, aux malades qui se trouvent dans le besoin. Alors en tant que médecin, il fallait réfléchir pour trouver une solution à cela. C’est dans ce sens que je me suis battu premièrement pour construire le local ensuite mettre les médicaments appropriés à la disposition de la population centrafricaine en général et en particulier les malades qui viennent ici à l’hôpital le communautaire d’où le nom de « la pharmacie le communautaire ».

RJDH : quelles est donc la qualité et la provenance des médicaments vendus dans votre officine pharmaceutique ?

IPB : nos médicaments proviennent de l’Europe car en Afrique généralement, il y’a des faux médicaments qui sont fabriqués et mis en circulation et donc nous par prudence on a préféré commander nos produits directement de l’Europe ou au niveau de Centrapharm qui est un grand fournisseur de médicaments ici sur place. Donc, les médicaments que vous trouvez ici seront les mêmes que vous trouverez en France, Belgique, dans les pays occidentaux et aussi dans les grandes officines ici à Bangui.

RJDH : Quelle sera le fonctionnement de cette nouvelle pharmacie par rapport aux autres ?

IPB : Comme je l’ai si bien dit avant, notre objectif est de faciliter l’accès aux médicaments aux malades de l’hôpital communautaire et à la population environnante. Pour cela, la pharmacie le communautaire fonctionnera 24h /24h et 7 jours/7. Donc nos portes ne seront pas fermées.

RJDH : aujourd’hui en république centrafricaine on constate un taux élevé de mortalité lié à la difficulté d’accès aux médicaments appropriés, quelle solution votre pharmacie pourra y apporter ?

IPB : La solution que nous avons est que nous disposons des médicaments de qualité supérieure qui répondent aux exigences des malades, des parents qui accompagnent les malades. Nous leur fournissons des médicaments qui sont d’abord testés avec des notices révisées annuellement et qui répondent aux normes et les critères pharmaceutiques qui pourront aider des rétablissements sanitaires.

RJDH : vous ouvrez une pharmacie en face d’un hôpital public où les malades déplorent le comportement des agents de santé qui leur exigent le plus souvent d’acheter des médicaments qu’ils détiennent sur eux. Qu’en dites-vous ?

IPB : C’est une pratique que nous condamnons tous. Elle mérite d’être bannie dans nos hôpitaux. Je dirai que c’est parce qu’il y avait pas une pharmacie proche de l’hôpital que ces agents de santé se sont livrés à cette pratique qui consiste à arnaquer la population au profit des faux médicaments. Il appartient premièrement aux malades de s’opposer à cette pratique car un hôpital est bien structuré. Si aujourd’hui un agent de santé refuse de soigner ton parent parce que tu n’as acheté son médicament qu’il vend dans sa blouse, rapproche toi de la direction ou de ses chefs hiérarchiques pour qu’il soit puni. C’est à la population de ne plus céder au chantage d’agents de santé malintentionnés.

RJDH : les médicaments de la rue sont prisés par les centrafricains quel conseil prodiguez-vous aux consommateurs ?

IPB : il faut reconnaitre que les médicaments de la rue tuent ! Si nous avons enregistré un taux élevé de mortalité et de morbidité, c’est la conséquence de la consommation de ces médicaments qui détruisent notre corps progressivement et nous tuent à la fin. Ensemble nous recommandons à la population de se rapprocher des pharmacies appropriées, des pharmacies tenues par des grands pharmaciens où les médicaments sont bien conservés selon les normes pharmaceutiques que de consommer des médicaments exposés à la chaleur, au soleil qui nuisent à leur santé.

RJDH: Docteur Igor Passi Bossokpi, je vous remercie. .

IPB : c’est à moi de vous remercier !

Propos recueillis par Verdiane Niabodé
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