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Centrafrique : Bangui retrouve l’ambiance nocturne
Publié le samedi 5 aout 2017  |  RJDH Centrafrique
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BANGUI – Contrairement aux trois dernières années, l’ambiance nocturne renait petit à petit dans la ville de Bangui, en dépit de l’insécurité dans certains quartiers. Un constat fait par le RJDH qui a sillonné certains quartiers de la ville de Bangui le weekend dernier.

Bangui la coquète tente de renaitre de ses cendres, peu après la grave crise sécuritaire qui a ébranlé son tissu économique et social. La vie reprend timidement mais progressivement comme nous le témoigne ce reportage.

Bangui, il est 19 heures temps universelle sur l’avenue Koudoukou, tout proche du commissariat de 5ème arrondissement, des taxis et motocyclistes privées et mercantiles qui circulent encore. Au bord de la route certaines personnes continuent de vendre leurs marchandises. Anne Kouam-ngale vend du vin de palme. Elle se dit rassurer de la sécurité dans le secteur contrairement au mois de mai 2016 où elle avait décidé de quitter le quartier du fait de l’insécurité pour le site des déplacés.

L’ambiance retrouvée est saluée par les commerçants « J’avais jugé que le fait de rester sur le site des déplacés n’est pas une solution. J’ai regagné ma maison depuis plus d’un an et j’ai commencé à faire mes commerces ici au bord de la route. Je sors à 14 heures et je fini tard vers 20 heures. Avant, les taxis ne prenaient pas cette avenue ce qui faisait qu’à partir de 19 heures, le secteur était vraiment sinistre. Mais depuis ces derniers temps, avec la reprise des taxis sur l’avenue, les gens circulent jusqu’au-delà de 21 heures », a-t-elle témoigné.

Pour plusieurs personnes rencontrées sur cet axe, les patrouilles de la Minusca ainsi que celles des forces de l’ordre ont permis de garantir la sécurité dans la zone.

De Koudoukou dans le 3e arrondissement, nous sommes à Fatima en allant au quartier Petevo dans le 6ème arrondissement. Il est déjà 20 heures, le secteur est vraiment mouvementé. L’on peut noter des kiosques sur fond de nuisance sonore. Une activité qui génère de revenu pour les jeunes partout juste devant le bar dancing dénommé « Air Force One », situé à 200 mètres de la paroisse Notre Dame de Fatima sur l’avenue de la communauté CEMAC. L’ambiance est au beau fixe, les clients boivent à cœur joie et mettent derrière eux le risque permanent de l’insécurité qui les hantait par le passé. Juste en face, se trouve aussi le bar Chapaga qui est aussi bien remplis du monde ainsi que les mouvements d’aller et venir des taxis et moto qui témoignent la reprise effective.

Après son passage sur la piste, Noëlla Monguéngué est satisfaite de retrouver malgré tout sa joie et considère cela comme un pas vers la cohésion sociale. « Je viens ici tous les weekends, mais ces derniers temps on sent qu’il y’ a l’ambiance. La circulation est fluide au-delà de 22 heures. Or, avant, c’était le désert et la peur. Avec le retour des déplacés, la cohabitation a repris même entre nous ici et les habitants du Km5 », a-t-elle exploité.

A 21 heures, nous voici au croisement du 4ème arrondissement de Bangui. L’ambiance est quasiment la même avec le bar dancing La Verdure « dit Notre Dame d’en Face pour sa proximité avec la paroisse » Notre Dame D’Afrique. Plus loin au niveau du marché Gobongo, certaines activités se poursuivent encore. Des jeunes vendeurs du pain sont encore là. Un de ces vendeurs dit qu’il vend jusqu’à minuit car selon lui, « l’insécurité n’est pas comme avant ».

Lui aussi témoigne que la multiplication des patrouilles des forces nationales et internationales a découragé les malfrats. Cependant, il regrette les cas des braquages encore persistants dans certains coins de Bangui, « Surtout les conducteurs des taxis motos sont souvent victimes de ces braquages. Pour leur sécurité, je leur demande de ne pas circuler au-delà de certaines heures » a-t-il expliqué.

La ville de Bangui avait perdu son ambiance depuis la nuit du 24 mars 2013 marquant l’avènement de la Séléka. Si les tentatives de donner à cette ville sa place qui lui revient à travers les kermesses organisées avec le soutien de la municipalité peine à prendre ses formes, la détermination des banguissois apporte progressivement la capitale à renouer avec les bonnes habitudes dans un contexte où l’intérieur du pays est en proie à la violence.
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