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Divorce politique: vers la fin triste de l’épisode du PM Sarandji ?
Publié le samedi 5 aout 2017  |  Kangbi-Ndara
Simplice
© Autre presse par DR
Simplice Mathieu Sarandji, Premier Ministre.
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Il est plus que temps de repositionner la République centrafricaine que certains considèrent péjorativement comme une « enclave » sur le starting-bloc pour la suite de l’épuisante course au développement. La rupture pratique en est la clé. Seulement, quand le Président de la République Faustin Archange Touadera se décidera t-il à en faire usage pour mettre à l’épreuve les nouvelles compétences et la génération actuelle ?

L’on ne sait avec exactitude la vraie nature de la consigne particulière que le Chef d’Etat Faustin Archange Touadera aurait donnée au Premier ministre chef du gouvernement après son retour de Guinée Equatoriale.

Dans les encablures du Président Touadera, les uns estiment qu’il s’agirait d’une lettre de démission que le locataire du palais de la Renaissance aurait remise à son ami de longue date, en application des conseils politiques récemment reçus d'Obiang Ngema à Malabo. Les autres prétendent que le Président aurait instruit le Premier ministre de procéder à un rapide réaménagement du gouvernement en l’élargissant à 33 membres au lieu de 23.

De l’analyse de Kangbi-ndara, que ce soit la première ou la deuxième version qui s’avère fondée, il y a lieu de dire que le Président de la République doit après plus d’un an d’exercice faire preuve de beaucoup de courage. Touadera doit tourner le couteau dans la plaie. Il se doit de sacrifier son amitié avec le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji pour réellement prouver qu’il n’est pas pris en otage par un sermon de fidélité fait entre lui et son Directeur de compagne avant la victoire présidentielle.

L’opinion nationale et internationale savent déjà que Touadera tient à ne pas faire faux bon à son ami en le maintenant Premier ministre contre vents et marées. L’opinion nationale et internationale savent aussi qu’après près les deux ans d’exercice, le Premier ministre n’a vraiment pas rendu visible les signaux de la rupture en menant une politique du déjà vu calquée à la « Bozizie ». Même sans un don de prédilection, le centrafricain lambda serait à mesure de déduire que si Touadera, occupant déjà le deuxième rang des Chefs d’Etat centrafricains les plus impopulaires devant Michel Djotodia, se résigne à ne pas prendre de bonnes décisions au bon moment, se devrait de se contenter de moins de 10% de suffrage à la présidentielle de 2021, s’il sera candidat à sa succession.

Il faudrait l’admettre, Simplice Mathieur Sarandji, alors Directeur de cabinet du Premier ministre Faustin Archange Touadera, s’était révélé très efficace en remplissant à perfection le rôle de la petite voix qui murmure à l’oreille de Touadera avant chaque prise de décision importante. Certains lui ont même attribué le rôle d’être le moteur de l’appareil roulant qu’est Touadera. Sarandji le serait encore, consensuellement s’il accepte de ne point occuper inutilement l’arène de gestion.

L’obligation de rendre des résultats, les intérêts à préserver, le désir de plaire et l’euphorie du pouvoir impactent progressivement sur les liens d’amitié de Sarandji et Touadera. Si Touadera se résout à faire souffrir son amitié avec Sarandji pour répondre aux attentes de son Peuple et de satisfaire l’exigence de la Communauté internationale, il est probable que même son ami sacrifié en tirerait.

De plusieurs points de vue, l’erreur habite la case de l’Exécutif. Il a très tôt sorti le grand jeu en signant le décret portant nomination d’un Premier ministre chef du gouvernement. Touadera n’aurait pas joué son joker Sarandji à l’entame du jeu. Sarandji devrait être le chef du gouvernement qui doit conduire Touadera à la présidentielle de 2021 pour espérer peut-être rempiler. En sortant très tôt le joker, le tandem Touadera-Sarandji fait une erreur politique monumentale dont-il s’en remettrait qu’après avoir obliqué en 2021 la trajectoire de la victoire.

En sacrifiant Sarandji, Touadera pourrait encore se refaire une santé populaire car c’était lui, le mathématicien qui restituait les reliquats des frais de missions au trésor public, que le Peuple avait choisit et non son ami le géographe. Aussi, faudrait-il que le sacrifice puisse favoriser la rupture réelle prônée pendant la campagne de 2015 pour ainsi permettre au Président de remercier les « déjà connus » qui l’entourent. Une telle décision se révélerait risquer pour Touadera. Seuls le courage et la volonté d’aller de l’avant peuvent l’emporter sur les hésitations et une multitude de conseils dissuasifs. Même Dieu pour sauver le monde avait risqué gros en sacrifiant son fils unique engendré.

Si jamais la première version donnée par nos sources se révèle fondée, il n’est point de raison que l’homme de Dieu Sarandji s’entête de garder son fauteuil de chef du gouvernement en rendant humblement le tablier même s’il estime que ce serait exposé son ami le Président de la République. Les heures qui suivent sont décisives pour voir enfin le Chef de l’Etat s’engager réellement dans ce que l’on appelle en France « La République en marche » en d’autres termes, de voir Touadéra donner un vrai coup d’accélérateur à l’œuvre du changement tant à attendu par le peuple centrafricain qui l’a massivement élu. Est-ce pour cela que l’on a ouï dire qu’un évènement politique se produirait d’ici le 05 aôut 2017 ? Attendons de lire la suite des évènements !

Johnny Yannick Nalimo
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