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Parfait Onanga-Anyanga quittera-t-il la RCA ce 15 Novembre 2017 ?
Publié le mercredi 9 aout 2017  |  Centrafric Matin
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© Autre presse par DR
Parfait Onanga-Anyanga nommé à la tête de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca)
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La résolution 2301, adoptée le 26 Juillet 2016 par le conseil de sécurité des Nations-Unies, réuni à sa 7.747éme séance, et qui avait doté la Minusca d’un nouveau mandat, prendra fin le 15 Novembre 2017, c’est-à-dire dans trois (03) mois. Mais le tableau que présente la Minusca de Parfait Onanga-Anyanga est sombre, sinistre compte tenu des manquements graves des Casques bleus lors de la protection des populations civiles, des institutions de la République, ainsi que de la pacification du pays à travers le désarmement des groupes armés.

« Nous disposons d’un mandat robuste, conformément à la résolution 2301 du conseil de sécurité », ne cessent de claironner les responsables des Nations-Unies. Hélas, cela ne transparaît nulle part dans le vécu du peuple centrafricain. Depuis le 26 Juillet 2016, date à laquelle la Minusca dispose de ce « mandat robuste », c’est le comble de la désolation au sein de la population civile. Chaque jour qui passe apporte son lot de malheur. Des centaines de civils sont massacrés sous la barbe des Casques bleus de la Minusca avec toute une armada impressionnante de guerre. Nous pensons que le soi-disant « mandat robuste » permet à la Minusca de faire usage de la force à l’encontre des groupes armés récalcitrants qui écument à petit feu la population civile innocente. Mais ce n’est pas le cas.

Les Casques bleus souvent interpelés sur une probable attaque des groupes armés, ne sont pas en mesure de prendre des dispositifs sécuritaires qui s’imposent pour empêcher le pire. L’exemple palpable est celui de la population de la ville de Bangassou, victime à deux (02) reprises des exactions des hommes armés, quand bien même les attaques avaient été signalées à l’avance par les autorités locales de ladite ville. Malgré que certains soldats onusiens ont été assassinés par les groupes armés, la Minusca n’est restée que l’ombre d’elle-même. Aucune stratégie pour changer la donne. Et les groupes armés ont profité de la faiblesse de la mission onusienne pour tuer, piller et incendier à l’infini dans l’arrière-pays.

Bangassou, Bria, Alindao, Mobaye, Zangba, Zemio, Batangafo, Kabo, Ngaoundaye et la liste est non exhaustive, les tueries, les pillages, les incendies, les braquages à main armée sont devenus monnaie courante à l’intérieur du pays, obligeant des milliers de personnes à se refugier sur les sites des déplacés où leurs conditions de vie deviennent de plus en plus déplorables. Qu’à cela ne tienne, les bâtiments et les sociétés d’Etat, ainsi que les sièges des ONG humanitaires internationales et nationales sont pour la plupart de temps saccagés et vandalisés par les rebelles devant les forces internationales. La situation sécuritaire de la RCA devient de plus en plus alarmante. Les régions du pays tombent une à une sous la domination des forces du mal qui dictent leur loi comme bon leur semble. Ce ne sont pas Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations-Unies aux opérations du maintien de la paix, Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint des humanitaires de l’ONU et coordonateur des secours d’urgence et Marie Thérèse Keita Bocoum, experte indépendante des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme qui nous démentiront. Durant leur visite en RCA, ils ont tous déploré la dégradation de la situation sécuritaire et la progression des groupes armés dans les régions du pays.

Où est donc passée la mission de la protection des populations civiles, de la sécurisation des institutions de la République ainsi que de la stabilisation du pays ? Et face à ces manquements graves des Casques bleus contenus dans la résolution 2301 du conseil de sécurité, Parfait Onanga-Anyanga méritera-t-il de rester à la tête de la Minusca après le 15 Novembre 2017 ? C’est la sonnette d’alerte maximale que nous lançons à Antonio Guterres Secrétaire Général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) et la communauté internationale. Ce sont des rapports erronés que les représentants des Nations-Unies présentent au conseil de sécurité de l’ONU. Nous disons cela parce que les différentes résolutions prises au conseil de sécurité ne tiennent pas compte de la réalité du terrain. Si les représentants des Nations-Unies donnent des informations fiables, le conseil de sécurité aurait dû doter la Minusca d’un véritable « mandat robuste » pour réduire la présence et la menace des groupes armés. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Nous observons aujourd’hui la dégradation avancée de la situation sécuritaire du pays parce que tout le monde croise les bras et regarde les groupes armés. Demain, les responsables des Nations-Unies vont profiter de l’insécurité pour dire que la situation reste encore très tendue pour permettre au conseil de sécurité de proroger le mandat de la Minusca. A quoi sert de proroger le mandat de la Minusca si des têtes tombent et vont continuer de tomber jusqu’au dernier coup de sifflet ?

Au regard de l’attentisme, de la passivité et de la non clairvoyance de la Minusca, Faustin-Archange Touadéra a vraiment du pain sur la planche pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays afin de permettre aux centrafricains de vaquer librement à leurs occupations quotidiennes. Tous les efforts consentis pour relever les défis immenses et remettre le pays sur le rail du développement semblent être peine perdue. Les groupes rebelles, toujours hyper armés, vont continuer d’ébranler tous les jours les fondements de la République et la démocratie acquise à un prix de sacrifice sous la pluie des balles perdues pendant les élections

Bénistant MBALLA
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