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Centrafrique : Le président reconnait le dépérissement de l’Etat
Publié le mardi 15 aout 2017  |  RJDH Centrafrique
Faustin
© Autre presse par DR
Faustin Archange Touadera
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BANGUI - Les groupes armés ont réussi à dépérir l’Etat centrafricain, propos tenus par le chef de l’Etat dans le discours prononcé à l’occasion du 57ème anniversaire de l’indépendance du pays. Faustin Archange Touadera a choisi, face à cette réalité de jouer sur la bonne foi de ceux qu’ils accusent pourtant de ne jamais tenir leur promesse.

Faustin Archange Touadera reconnait d’un côté le dépérissement de l’Etat et de l’autre la disparition de l’administration. Cette situation, selon le président de la République est créée par ceux qu’ils appelle les ‘’mercenaires étrangers’’ qui ont été déparqués sur le sol centrafricain par des Centrafricains, « cette situation qui perdure malheureusement, nonobstant les multiples accords de paix et de cessation des hostilités signés, a causé le dépérissement de l’Etat, la disparition de l’administration dans certaines régions du pays et contraint certains Compatriotes à vivre dans la précarité », précise Faustin Archange Touadera.

Le président de la République fait état de graves violations des droits de l’homme commises par ces mercenaires à qui il promet la justice, « ceux-ci occupent encore une partie du territoire et soumettent de paisibles populations à d’indicibles souffrances par la commission des crimes odieux et des violations du droit international, en dépit des efforts de pacification déployés par le Gouvernement et la communauté internationale, à travers la MINUSCA », relate –t-il.

Faustin Archange Touadera reconnait la déchéance de l’Etat qu’il dirige au moment où il est fortement critiqué par l’opinion qui considère que le chef de l’Etat ne prend pas les mesures qu’il faut pour protéger les populations. Anicet Georges Dologuelé, chef de file de l’opposition est allé jusqu’à dire que le fauteuil présidentiel n’est pas occupé. Beaucoup attendent de Faustin Archange Touadera des mesures concrètes ou des stratégies pour désamorcer la crise sécuritaire que les groupes armés ont instaurée depuis trois mois dans l’arrière-pays. Mais le chef de l’Etat a choisi de compter sur la bonne volonté de ces derniers à qui, dans son discours du 13 aout, il n’a lancé que des appels à la cessation des hostilités, à « l’arrêt des violences contre les civils ».

Ces appels souffriraient-ils à convaincre les groupes armés qui contrôlent à nouveau plus de 70% du territoire ? Difficile d’apporter une réponse fiable mais, déjà l’histoire de la crise déclenchée depuis décembre 2012, indique clairement que les protagonistes de la crise en RCA n’ont aucune culture de respect d’engagement. Les accords de janvier 2013, fondés essentiellement sur la volonté des parties, n’ont pas empêché le coup d’Etat de mars 2013. Plus proche de nous, l’entente de Rome de juillet dernier n’a pas mis un terme aux violences dans le Nord-Est, le Sud-Est, le centre et l’Est. Elle semble même les radicaliser.
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