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Centrafrique : L’ONG nationale « Espérance » sollicite plus d’appui pour «l’espace Ami des Enfants de Bambari »
Publié le jeudi 24 aout 2017  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Centrafrique: la vie difficile des déplacés de Bambari
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BANGUI - L’espace Ami des Enfants de la ville de Bambari au centre du pays a enregistré environ 600 enfants. Pour plus d’appui en faveur de ces enfants parmi lesquels ceux issus des groupes armés et non accompagnés, cette ONG plaide pour plus d’appui en faveur des enfants. C’est ce qui est ressorti dans l’interview du RJDH avec Arthur Bahar Baldas, coordonnateur et chef de projet Protection de l’enfant, lors d’une mission de presse organisée par OCHA ce 23 aout à Bambari.

RJDH : Monsieur Arthur Bahar Baldas bonjour !

Arthur Bahar Baldas : Bonjour monsieur le journaliste

RJDH : Vous êtes coordonnateur chef de projet Protection de l’enfant à l’ONG Nationale Espérance ici à Bambari. Dites depuis quand votre ONG a été créée ?

Arthur Bahar Baldas : L’ONG Nationale Espérance a été créé en 2015. Nous avons deux ans où nous travaillons dans la protection de l’enfance. Nous travaillons aussi pour la distribution des vivres auprès des déplacés de Bambari et ceux de la Ouaka en général et de la Haute-Kotto. Nous sommes aussi dans les travaux publics, notamment la réhabilitation des édifices publics en partenariat avec la Minusca.

RJDH : Nous sommes à l’Espace Ami d’Enfant sur le site de la Sangaris à Bambari, dites-nous quelles sont les activités que vous réalisez au quotidien auprès de ces enfants ?

Arthur Bahar Baldas : Dans l’espace Ami des Enfants, par rapport au calendrier qu’on a, nous avons les activités sportives (football, basketball, handball, volleyball), les activités imaginaires et les activités créatives qui rentrent beaucoup plus dans la culture et autres créativités. Il y’a aussi l’alphabétisation pour les enfants qui n’ont pas accès à l’école, parce que le site de Sangaris ici n’a pas d’école. C’est pourquoi, on profite de ce vide pour harmoniser les activités et mettre en place celles liées à l’alphabétisation.

RJDH : A quel âge vous recevez les enfants et d’où viennent-t-ils ?

Arthur Bahar Baldas : Nous recevons les enfants dont leur âge varie de 0 à 17 ans. Et, par rapport aux activités qu’on mène ici, il y’a trois animateurs qui gèrent les enfants. Ceux de 0 à 5 ans sont sous le hangar avec un animateur, ceux de 6 à 13 ans sont aussi là, avec les activités imaginaires et créatives dont la couture qui occupe plus des filles et ceux de 13 à 17 ans sont dans les clubs des jeunes. Ils organisent leurs activités beaucoup plus dans l’après-midi sur les discussions, les sensibilisations de jeunes à jeunes.

RJDH : L’ONG Espérance travaille-t-elle seulement sur ce site ?

Arthur Bahar Baldas : Nous ne travaillons pas seulement sur ce site dit Sangaris. On couvre la Ouaka dans son ensemble. Ici à Bambari nous avons deux sites (NDLR : Sangaris, Elevage) et un troisième site mobile. Sur axe Bakala à 20 Km et 30 Km, il y’a aussi des espaces Ami des Enfants. Nous sommes aussi à Grimari avec deux sites et à Maloum sur l’axe Ippy. Dans la Haute-Kotto, nous avons deux Espaces Ami des Enfants. Tous ces sites font les mêmes activités au profit des enfants qui sont sur les sites des déplacés.

RJDH : En travaillant avec les enfants, quelles sont les difficultés que vous rencontrez souvent ?

Arthur Bahar Baldas : Vous savez, nous ne recevons que les enfants et ils passent beaucoup de temps ici et ils ont faim parce qu’ici on ne donne pas à manger à ces enfants.

RJDH : Pourquoi alors ?

Arthur Bahar Baldas : Parce qu’on n’a pas un partenaire direct encore pour s’occuper de ce volet. On se bat avec des partenaires qui nous appuient pour assurer la prise en charge alimentaire de ces enfants-là ici.

RJDH : Comment réagissent les parents de ces enfants quand ils viennent ici ?

Arthur Bahar Baldas : Au début de la mise en œuvre de cette activité, cela n’a pas été facile. Les parents n’avaient pas accepté que leurs enfants viennent ici à cause de l’insécurité. Mais avec le temps, ils ont compris grâce aux sensibilisations et l’appui du Réseau Communautaire pour la protection de l’Enfance, nous recevons beaucoup d’enfant. Le taux d’enregistrement des enfants a atteint 600.

RJDH : Parmi ces enfants, y’a-t-il ceux qui sont séparés de leurs parents, les enfants issus des groupes armés et aussi ceux qui sont dans la famille d’accueil ?

Arthur Bahar Baldas : Nous avons au moins 60 enfants dont ceux qui sont séparés de leurs parents. Nous ignorons l’endroit où se trouvent leurs parents. Nous avons aussi des enfants non accompagnés, ceux-là qui ont fui les combats proches de Bambari et qui sont là dans la ville. Ils vivent dans les familles d’accueils. Ils sont vulnérables c’est pourquoi chaque mois, avec l’appui du PAM, nous leur donnons des vivres, des habits…et une prise en charge psychosociale. Ici, nous avons aussi des enfants retirés des forces et groupes armés qui viennent participer aux activités. Au début c’était difficile mais ils se sont résiliés pour être ensemble avec les autres.

RJDH : Travailler pour les enfants nécessite beaucoup de moyens. Comment faites-vous pour répondre aux besoins de ces enfants ?

Arthur Bahar Baldas : Comme ONG nationale, par notre propre moyen, on ne pourra pas arriver à ce niveau. C’est grâce à l’appui financier de l’Unicef et WAR Child que nous couvrons nos activités dans la préfecture de la Ouaka et de la Haute-Kotto.

RJDH : Quel sera votre appel aux bailleurs ou au gouvernement en faveur de ces enfants ?

Arthur Bahar Baldas : Notre message est que l’Unicef et WAR Child continuent et augmentent leurs appuis pour aider ces enfants vulnérables. Aussi, nous lançons un appel à d’autres partenaires pour nous aider dans la prise en charge alimentaire de ces enfants. Pour les parents, qu’ils acceptent le travail que les ONG et agences du système des Nations Unies font dans la Ouaka pour soulager les souffrances des familles dans lesquelles se trouvent les enfants.
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