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Centrafrique : Les moutons remis dans le cadre du pré-DDRR, se retrouvent sur les marchés de Bangui
Publié le mercredi 30 aout 2017  |  RJDH Centrafrique
Un
© Autre presse par DR
Un vendeur des moutons
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Bangui — Plusieurs marchés de Bangui sont inondés par des moutons qui seraient ceux remis aux combattants dans le cadre du pré DDRR.

C’est au marché du km5 que ces moutons sont plus visibles. Ils portent des marques particulières faites avec de la peinture, ce qui selon des sources dignes de foi, seraient celles faites avant la remise des animaux aux bénéficiaires du pré-DDRR, « nous avons remarqué que plusieurs moutons portent des marques sur les dos, marques qui témoignent que ces moutons sont remis dans le cadre du pré-DDRR », a confirmé au RJDH une source dans un marché de Bangui.

Un éleveur qui dit avoir acheté plusieurs moutons auprès des ex-combattants pense que ces derniers se sont engagés dans un domaine qu’ils ne maitrisent pas, « il y en a qui ont vendu leurs moutons parce qu’ils ne savent pas les élever. Moi je suis un éleveur de mouton depuis plus de vingt ans et je les achète », a expliqué Ramadan, croisé au Km5.

Malgré la revente de ces moutons dits du pré-DDRR, leur pris sur le marché resté élevé à cause, selon nos sources de l’approche de la fête Tabaski, « à cause de la fête de Tabaski qui s’approche, les prix des moutons ont grippé malgré que les ex combattants aient vendu ceux que le programme DDRR leur a remis. Les prix varient entre 120.000 et 140.000 Fcfa alors que dans les années antérieures, on achetait entre 20.000 à 40.000 Fcfa » confie un sujet musulman qui se plaint de l’augmentation du prix des moutons sur les marchés de Bangui.

Le fait que les moutons remis aux ex-combattants se retrouvent sur le marché, constitue un signal qui alerte sur le processus DDRR. Les combattants qui revendent systématiquement leurs animaux sans s’engager dans l’élevage comme prévu, resteront un danger après la fin du programme. On risque de retomber dans l’éternel recommencement avec un tel circuit. Cette situation relance ainsi le débat sur le format actuel du DDRR proposé et appliqué par les autorités centrafricaines.
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