Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Centrafrique : Le bras de fer Touadera/Meckassoua désormais sur le terrain judiciaire
Publié le jeudi 31 aout 2017  |  Corbeau News
La justice doit rester une priorité
© Autre presse par DR
"La justice doit rester une priorité" en Centrafrique selon les associations internationales
Comment




Visiblement, le Chef de l’Etat est déterminé à en savoir exactement sur les rumeurs de coups d’Etat contre son régime gracieusement acquis par voix d’élections démocratiques et sans investissement massif comme chez d’autres candidats. Sur instruction du Président de la République, une Commission d’enquête judiciaire forte d’une dizaine de Membres est à pied d’œuvre depuis plus d’un mois pour faire toute la lumière sur cet état des choses. Jeudi 24 août 2017, Touadera a fait défiler premièrement devant cette Commission d’enquête, les Membres de son Comité de soutien Coordonné par Daniel Ngrepayo avec comme Porte-parole Blaise Didadien Kossimatchi, auteurs des déclarations d’accusation et de dénonciation des coups d’Etat.
Jeudi 24 août dernier, les soutiens de Touadera, principalement le Porte-parole Blaise Didacien Kossimatchi et Joachim Kokaté étaient convoqués par la Commission d’enquête judiciaire mise en place pour faire la lumière sur les allégations de coups d’Etat contre Touadera. Il était question pour ces derniers de soutenir devant la dizaine des Membres de la Commission d’enquête, les accusations de coups d’Etat portées contre certaines personnalités politiques. Kokaté étant encore à l’extérieur, c’est Kossimatchi assisté de Kevin Fanambi qui a répondu présents.
Il faut rappeler que le Chef de fil de l’opposition centrafricaine, Anicet Georges Dologuélé et l’actuel Président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua ont été explicitement cités par les soutiens de Touadera d’être les intelligences des mouvements de déstabilisation du pouvoir en place.
Le premier accusé lui, été enregistré clandestinement par le capitaine Joachim Kokaté dans un entretien plutôt amical au domicile de celui-ci, mais qui portait sur un plan déjà mis en place pour que le régime de Touadera soit complètement tombé et que de nouveaux dirigeants prennent les affaires de sortie de crise en RCA en main. Cet enregistré a fuité dans la presse et largement vulgarisé tant en audio que dans le presse écrite. Jusque-là, il n’y a pas une déclaration formelle de l’accusé pour dénoncer cette accusation si ce n’est une menace d’une plainte à la justice.
Le second accusé lui, a été cité plutôt par des présumés mercenaires qui seraient venus du Tchad à la solde de lui-même Meckassoua pour perpétrer un coup d’Etat contre le régime de Touadera. Ce fait également a été largement publié dans la presse nationale et internationale, souvent avec photos et témoignages des mercenaires à l’appui. Tout comme pour le premier accusé, le second n’a dit mot. Est-ce qu’on peut dire que ‘’qui ne dit mot consent’’ ? Rien à répondre, du moins pour le moment. Aux dernières nouvelles, l’on apprend sur la toile que la famille de Meckassoua serait déjà au Cameroun.
A toutes ces accusations viennent s’ajouter d’autres faits tels la saisie de plus de 80 talkies walkies sur certains individus à l’aéroport en provenance de la ville de Yakoma en RD. Congo, comme l’a indiqué le Directeur général adjoint de l’Immigration et Emigration, Bienvenu Nguimalé. Pas plus tard qu’hier, il y a une rumeur de découverte de cache d’armes à Ouango que la Police serait déjà sur le point de démanteler.
Tout ceci n’est que de nature à confirmer le machiavélique projet de déstabilisation dénoncé.
Et, Touadera voudrait en avoir le cœur net.
La justification de la mise en place d’une Commission d’enquête judiciaire avec mission unique de faire toute la lumière sur ces nombreuses allégations de coups d’Etat se trouverait dans la préoccupation profonde du Chef de l’Etat de voir clair dans cette affaire.
Pour mieux s’y prendre, Touadera fait défiler en premier lieu, devant ladite Commission d’enquête judicaire les Membres de son Comité de soutien, auteurs de ces allégations de coups d’Etat. C’est ainsi que jeudi 24 août dernier, Kevin Fanambi et Blaise Didacien Kossimatchi ont été entendus par ladite Commission d’enquête. Même si rien ne filtre encore sur cette audience, le moins qu’on puisse dire est que Kossimatchi a une méthode assez particulière pour dénoncer les faits que le Comité de soutien au Président de la République estime être les manœuvres de déstabilisation du pouvoir. A chaque fois, il fait des déclarations à la presse avec des preuves à l’appui, tant pour Dologuélé où il a remis l’intégralité de la conversation aux journalistes, tant pour Meckassoua où il est arrivé à présenter les photos des présumés mercenaires et leur déposition devant la justice, ainsi que les versets coraniques retrouvés dans leurs téléphones.
Evidemment, de sources proches du dossier, Kossimatchi aurait remis des éléments de preuve complémentaire plus compromettants pour les leaders politiques accusés dans cette affaire de déstabilisation aux Membres de la Commission d’enquête judiciaire, au moment de son audition.
Seulement en faisant passer le premier, son propre comité de soutien devant cette Commission d’enquête judiciaire, l’on voit clairement la détermination du Chef de l’Etat à mettre fin à ces rumeurs pour que vérité puisse jaillir, en sorte que le peuple centrafricain tout entier sache qui fait quoi pour son mal ou pour son bien ?
Et se faisant, l’on ne doute pas sur l’intention du Président de la République, vues les nombreuses preuves détenues par son Comité de soutien, d’affronter Meckassoua et Dologuélé et compagnies sur le terrain judiciaire. En attendant, les deux accusés, étant des Elus de la Nation en exercice, la question de la levée de leur immunité parlementaire devra être posée pour leur permettre de répondre à leur tour devant la Commission d’enquête judiciaire à l’œuvre.
A suivre…

Anselme Mbata, CNC.
Commentaires


Comment