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Centrafrique : La main tendue de Touadera à certains groupes armés aiguise l’appétit des autres
Publié le lundi 25 septembre 2017  |  RJDH Centrafrique
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BANGUI, 25 Septembre 2017(RJDH) - La ville de Bocaranga au nord du pays a atteint un pic de violence avec les exactions attribuées aux hommes de 3R de Sidiki depuis le samedi 23 septembre aggravant ainsi la situation sécuritaire et humanitaire alors que Faustin Archange Touadera plaidait pour le renforcement des troupes de la Minusca devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Les violences resurgissent deux semaines après la formation du gouvernement Sarandji 2 dans lequel les groupes armés font leur entrée inégalement répartie. Le MPC de Alkatim responsable présumé des violences armées contre la population civile en octobre 2016 à Kaga-Bandoro a décroché un portefeuille, le FPRC de Nouredine Adam cité dans plusieurs cas de violences au nord et au centre-est du pays s’est fait une place même si le patron récuse ce gouvernement dont ses membres font partie au bénéfice d’un dialogue politique inclusif qu’il réclame. Les Anti-Balaka signataires de l’accord de Rome sont aussi désormais Co-gestionnaires du pouvoir avec Faustin Archange Touadera au nom du gouvernement Sarandji 2.

Mais l’ouverture faite aux groupes armés, est loin de calmer les ardeurs des politico militaires bien au contraire. L’attaque des 3R à Bocaranga montre la fragilité de la main tendue de Faustin Archange Touadera qui doit renégocier la paix avec les abonnés absents du gouvernement qui détiennent les armes et qui se positionnent clairement comme des interlocuteurs crédibles pour qui le gouvernement doit discuter.

Toute la question est aujourd’hui de savoir jusqu’où la politique de Touadera sur la sécurité, le DDRR et la RSS peut aboutir à une paix durable. A la présidence de la République, on refuse d’admettre que la politique de la main tendue est un échec, alors qu’en face, les groupes armés sont droit dans leur botte et font fi du processus DDRR dont ils sont membres.

Touadera se targue d’être un rassembleur, les violences de Boccaranga constituent pour son gouvernement un baptême de feu et un rappel à l’ordre contraignant. Entre l’éthique politique et le choix stratégique pour la paix, l’écart est une pilule amère à avaler pour Sarandji.
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