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Centrafrique : Le mouvement RJ de Armel Sayo exige le retrait de Sidiki de l’Ouham-Pendé
Publié le mercredi 27 septembre 2017  |  Corbeau News
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© AFP par STR
Major Armel Sayo, chef de la Révolution et de la justice (RJ) d`un groupe armé, anciennement connu comme l`Union des Forces armées centrafricaines pour la Restauration de la Démocratie (UFACARD), et des Sports d`Afrique centrale et de la Jeunesse
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Le désarmement dans le cadre du projet pilote DDRR a déjà eu lieu successivement sur les sites de Bangui et de Bouar. La prochaine étape est prévue à Paoua le 02 octobre. Seulement, Paoua est bien partie pour être un couac, car la Révolution – Justice (R-J) du Commandant Armel Mingatoloum Sayo principal mouvement concerné par cette opération menace de ne pas déposer une seule arme si jamais les désidératas qui sont les siens ne venaient pas à être pris en compte.
Le DDRR-pilote a du plomb dans l’aile. Déjà, les armes déposées à Bangui, pour la plupart, ne sont pas des armes de guerre en état de fonctionnement tel que prévu par les dispositions de l’accord DDRR et, ça coince entre le gouvernement et les partenaires. Comme si cela ne suffisait pas, voilà que le processus est menacé de fiasco le 2 octobre prochain à Paoua.
La RJ forte de 14 000 combattants menace de boycotter l’opération et, éventuellement de suspendre sa participation au Comité consultatif et de suivi du DDRR. Le mouvement part d’abord d’un sentiment de frustration avant de poser ses deux revendications que sont le retrait du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) de la zone et la non-prise en compte par le comité DDRR d’une certaine RJ aile Bélanga fictive.
En effet, la RJ se sent exclue et ostracisée par les autorités du pays. La nomination au gouvernement des « bandits » au détriment des acteurs privilégiés de la crise aura été la dernière goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Par-dessus tout, c’est la logique du gouvernement qui intrigue à plus d’un titre. Comment donc comprendre que la RJ qui n’est pas une rébellion, mais un mouvement de résistance s’étant donné la vocation de protéger la population de l’Ouham-Pendé au temps fort des massacres de la Séléka, quitte à vouloir mourir aux pieds de l’envahisseur, ait pu être écarté de la gestion de la crise ? La logique aurait voulu que les acteurs avant-gardistes de la paix civile puissent être, de bout en bout, associés à la recherche des voies et moyens de sortie de crise, avant, pendant et après les phases critiques des soubresauts.
Les acteurs catégorisés comme émanation du peuple dans une perspective légitime de défense civile qui ont été signataires de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville, puis l’Accord DDRR ont une place de choix dans la locomotive de la paix. Visiblement, les mouvements rangés dans cette catégorie participent à toutes les initiatives du gouvernement en matière de paix sans défiance vis-à-vis de l’autorité de l’Etat, sans velléité sécessionniste et sans être comptables d’une quelconque massacre des populations civiles.
Donc, en filigrane, la RJ demande un geste conséquent de la part des autorités. Faute de quoi l’opération DDRR-pilote à Paoua risque de faire chou blanc. La balle est désormais dans le camp des autorités qui ont tout intérêt à désamorcer cette levée de boucliers en gestation avant qu’il ne soit vraiment tard puisqu’un tel coup pourrait bien être contagieux à plus d’un titre.
A propos de Sidiki
RJ a également réagi au sujet de la présence des 3R de Abass Sidiki dans l’Ouham-Pendé et surtout la RJ trouve scandaleux et attentatoire le prétexte de prétendre protéger la minorité peulh en massacrant des populations civiles innocents en toute impunité. Le mouvement de résistance fait remarquer par ailleurs que la mission de protection des personnes et des biens en général et des minorités en particulier ne saurait incomber à une force non conventionnelle dans un Etat de droit tant il s’agit d’une mission régalienne.
Ne pouvant plus continuer à assister avec résignation à l’imposture de meurtrière du 3R de Sidiki, la RJ exige le retrait de cette bande armée de toute la préfecture de l’Ouham-Pendé dans un bref délai. La RJ interpelle à cet effet le gouvernement et lui demande de prendre toutes ses responsabilités. Le cas échéant, RJ se réserve le droit d’agir.


NDLR : très bizarre, si l’on sait que le RJ s’était coalisé avec le MPC à Paoua depuis plus de 2 ans et de surcoit ce même MPC qui est accusé aujourd’hui d’appuyer les 3R dans leur conquête de la ville de Bocaranga.



Par : Fred Krock, CNC.
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