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Centrafrique : la mission parlementaire de Bria recommande au président de consolider les acquis de l’initiative
Publié le vendredi 29 septembre 2017  |  Xinhua
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© RFI par DR
RCA: Bria
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BANGUI - Le député de Bamingui (nord), Jean-Michel Mandaba, également coordonnateur de la mission parlementaire dans la ville centrafricaine de Bria (centre-est), et le sultan de Ndélé (nord), Ibrahim Sénoussi, ont interpellé les autorités centrafricaines pour qu'elles consolident les acquis de leur mission de la semaine dernière, a appris jeudi Xinhua.

"Les groupes armés que nous avons rencontrés à Bria sont tous ouverts au dialogue et ont accepté d'observer un cessez-le-feu, vu l'impact négatif de leurs agissements sur le développement du pays", a fait remarquer M. Sénoussi.

"Nous avons posé les jalons. Il serait donc souhaitable que le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra et le premier ministre Simplice-Mathieu Sarandji prennent le relais pour faire taire définitivement les armes à Bria", a-t-il indiqué, en accord avec le sultan de Birao (nord), Ahmat Moustapha Am-Ngabo.

La mission parlementaire de Bria a abouti à un communiqué signé par les chefs des groupes armés en présence qui met un accent particulier sur la préservation de la paix, l'observation d'un cessez-le-feu par toutes les parties et la facilitation du retour des personnes déplacées chez elles. Ce dernier point risque de poser des difficultés, presque toutes les maisons de Bria ayant été incendiées.

Dans le souci d'exploiter les acquis de la mission de Bria, un comité local composé d'une plate-forme religieuse et de représentants de la société civile a été mis en place. Un appel a été lancé à la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) pour qu'elle prête assistance aux humanitaires qui souhaitent se redéployer auprès des populations en détresse. En effet, ceux-ci avaient décidé de quitter la ville compte tenu de l'intensité des combats et du pillage systématique de leurs locaux.

Jointe au téléphone par Xinhua, la présidente des victimes du camp de déplacés de PK3 s'attend à une visite du chef de l'Etat dans la localité. "Nous l'avons élu à la magistrature suprême de l'Etat. Nous sommes en détresse et tout se passe comme s'il nous a oubliés. Nous attendons de lui un réconfort",a-t-elle déclaré.

Depuis novembre 2016, Bria est plongée dans une escalade de violence entre groupes armés rivaux. La faction d'Abdoulaye Hissène contrôle le centre-ville commercial et les environs de l'aérodrome (centre-sud), la faction Azor s'est positionnée au quartier Bornou (nord), tandis que les combattants de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darass occupent le quartier peul à l'est. Les forces d'autodéfenses, elles, se contentent du camp des déplacés internes de PK3.

Plus de 41.000 personnes vivent dans les camps de déplacés internes.

Quelques jours avant la mission parlementaire à Bria, le député local Arsène Kongbo redoutait un risque humanitaire d'envergure. Les habitants, abandonnés par les travailleurs humanitaires, ne pouvaient plus se rendre dans les champs et la nourriture commençait à se faire rare, de même que les médicaments.
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