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Tension sécessionniste dans la partie anglophone du Cameroun
Publié le mardi 3 octobre 2017  |  RJDH Centrafrique
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Bangui – Les groupes sécessionnistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest camerounais ont manifesté le 1e octobre 2017 et pour proclamer l’indépendance de cette partie du pays nommée « Ambazonie ». Devant cette menace, l’Etat a déployé sa machine sécuritaire pour étouffer toute rébellion à l’autorité centrale.

A la date du 1e octobre, Sisiku Ayuk, leader des séparatistes et « président » du nouvel « État » qu’ils ont baptisé l’ « Ambazonie » a fait une déclaration sur les réseaux sociaux.

Pour maintenir et garantir l’unité du Cameroun, les autorités ont décrété un couvre-feu dans les villes de Bamenda et de Buéa. Malgré ce déploiement, les manifestants se sont exprimés dans nombreuses villes, à Bamenda, Ndop, Kumbo (nord-ouest), et Kumba (sud-ouest). En dépit des moyens militaires, les forces de sécurité ont fait usage de leurs armes pour mater toute contestation. Le gouvernement a évoqué le bilan de « 10 morts », tandis qu’Amnesty International a parlé de « 17 morts » et « des dizaines de personnes auraient été interpellées », a rapporté plusieurs sources.

Selon notre confrère Joseph Weno résidant à Bamenda 3, cet allègement n’a pas été suivi. « Après les mesures qui ont été allégées, les gens ont toujours peur. La situation dans la ville n’est pas normale. Les boutiques ne sont pas ouvertes. Les écoles sont ouvertes mais les élèves ne sont pas à l’école parce que les parents ont peur (…) », a – t – il rapporté.

Face à cette crise qui menace l’unité de son pays, le Président camerounais, Paul Biya a appelé au dialogue. « Je condamne de façon énergique tous les actes de violence, d’où qu’ils viennent, quels qu’en soient les auteurs. […]. Que l’on se comprenne bien, il n’est pas interdit d’exprimer des préoccupations dans la République. En revanche, rien de grand ne peut se construire dans la surenchère verbale, la violence de rue et le défi à l’autorité », a déclaré Paul Biya. Pour lui, « seul le dialogue serein permet de trouver et d’apporter des solutions durables aux problèmes ».

Son ancien opposant, John Fru Ndi, ressortissant de Bamenda a dans une déclaration à lemonde.fr de ce jour, soutenu les aspirations des sécessionnistes. Il a déclaré avoir « tout fait pour attirer l’attention sur cette crise qui se préparait depuis des années ». Sur les manifestations de dimanche, « quand les jeunes ont voulu descendre dans les rues, je leur ai donné ma bénédiction », a indiqué John Fru Ndi.

De revendications culturelles à la sécession sur fonds d’intérêt pétrolier ?

La crise anglophone camerounaise couvait bientôt il y a un an. De revendications culturelles et « le délaissement de cette partie du pays », elle s’est muée en sécession par des manifestations de rue, des villes mortes et par des actes terroristes à Bamenda et à Douala. Des camerounais ont dénoncé l’«exploitation de cette situation par les leaders ambazoniens sur fonds d’exploitation pétrolier».

Situé en Afrique Centrale, le Cameroun a fermé sa frontière avec le Nigeria, qui serait une source de ravitaillement des dissidents. Sur cette crise, l’ONU a appelé au dialogue, tandis que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale ne s’est pas encore prononcé.

La Centrafrique partage la frontière avec le Cameroun qui accueille plus de 275.000 réfugiés Centrafricains. Des sources diplomatiques, le débordement de la crise au Cameroun pourrait avoir plusieurs impacts sur le plan économique, humanitaire et sécuritaire.
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