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Centrafrique : ancien président du CNT soupçonné par les juges de tirer la ficelle des affrontements armés en RCA
Publié le vendredi 13 octobre 2017  |  Xinhua
Alexandre
© Autre presse par DR
Alexandre N’guendet, Président du parti le rassemblement pour la république (RPR).
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L'ancien président du Conseil national de transition centrafricaine (CNT) et actuel président du parti politique Rassemblement pour la république (RPR), Alexandre Ferdinand Nguendet, soupçonné d'avoir tiré la ficelle des affrontements armés en République centrafricaine (RCA), a désapprouvé sa convocation et son audition lundi par le procureur général près la cour d'appel de Bangui, dans un communiqué dont une copie est parvenue à Xinhua jeudi.

M. Nguendet clame l'instrumentalisation de la justice et une tentative de déstabilisation de l'opposition, en prélude à l'élection présidentielle future de 2021, dont il serait candidat. Il a retourné la balle dans le camp du pouvoir, criant son incapacité à "trouver des réponses idoines pour rétablir et imposer la sécurité, la loi et l'ordre".

En termes d'initiatives, M. Nguendet avoue qu'il a été l'instigateur d'une pétition revendiquant l'arrestation, par le pouvoir central et les forces onusiennes (MINUSCA), des chefs rebelles étrangers tels qu'Ali Darass, Abass Sidiki et consorts qui sévissent dans le pays et causent des torts à la population. Il a regretté qu'il n'en fût rien.

Le communiqué qu'il a signé, lui et son collègue Crépin Mboli-Goumba, président du Parti africain pour une transformation radicale et l'intégration des Etats (PATRIE), indique que "pendant qu'on massacrait son peuple (dans la période incriminé du 5 au 20 mai dernier), le président de la République s'était longuement absenté du pays contrairement aux us qui voudraient qu'un chef d'Etat interrompe son séjour à l'étranger en cas de périls dans son pays".

Interrogé jeudi sur la question, le procureur général près la cour d'appel de Bangui, Eric Didier Tambo, a fait savoir que "du 5 au 20 mai dernier, des crimes de masse ont été commis par des groupes armés dans certaines villes centrafricaines telles que Niem (nord-ouest), Alindao (centre-est), Bangassou (sud-est) et Bria (centre-nord)".

Il a rappelé que pour faire la lumière sur ces événements, le gouvernement a mis en place une commission d'enquête judiciaire.

M. Tambo a souligné "qu'ils (M. Nguendet et consorts) ont été accusés, que la justice a entendu les auteurs de l'accusation et qu'il est normal qu'eux, les accusés, soient également entendus".

Il a même prévenu que "si par l'impossible, puisque les enquêtes se poursuivent, qu'il ait des charges contre eux (M. Nguendet et compagnie), ce serait avec plaisir que lui, le procureur général près la cour d'appel de Bangui, procèdera à leur interpellation car la justice n'a peur de personne, en raison de son indépendance, aux côtés des pouvoirs exécutif et législatif, et de son impartialité".

Au mois de mai dernier, MM. Nguendet et Mboli-Goumba claquaient la porte de la majorité présidentielle et rejoignaient ainsi Anicet-Georges Dologuélé, arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle, et ensemble ils forment désormais une opposition au régime du président Faustin-Archange Touadéra, élu au second tour de la même présidentielle.
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