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Centrafrique : le Premier ministre menace de couper le salaire des grévistes de l’administration du territoire
Publié le lundi 16 octobre 2017  |  Xinhua
Simplice
© Autre presse par DR
Simplice Mathieu Sarandji, Premier Ministre.
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Le Premier ministre centrafricain Simplice-Mathieu Sarandji menacerait de couper le salaire des cadres du ministère de l'administration du territoire, de la décentralisation et du développement local en grève depuis la publication du décret de nomination des sous-préfets, a appris samedi Xinhua auprès du secrétaire général adjoint du syndicat dudit département, Maurice Féïkoumon.

Il a rapporté que durant les échanges avec le Premier ministre mercredi dernier, celui-ci "a rejeté en bloc les revendications et a allégué qu'en raison de ce qu'il n'y ait pas une école de préfets et de sous-préfets, rien n'empêche le gouvernement de nommer qui il veut, puisque ceux qui sont nommés sont des Centrafricains censés servir leur pays".

Il a ajouté que "le Premier ministre les a traité de jaloux et de voleurs tout en leur intimant l'ordre de reprendre le travail, sans quoi, il supprimerait leurs salaires".

Réagissant à la question, le ministre de tutelle, Jean-Serge Bokassa, a pensé "qu'il y a une part de légitimité dans la revendication du personnel du département dont il a la charge et qu'il tirerait sa conclusion après les avoir écouté".

Le 21 septembre, un décret a rendu publique la liste de 71 nouveaux sous-préfets. Ce texte officiel avait immédiatement provoqué la colère des cadres du département de l'administration du territoire qui se sont mis sur-le-champ en grève. Ils ont accusé les autorités de remercier les personnes qui les ont accompagnées durant la période électorale, puisque les personnes promues ne relevaient pas dudit département.

La grève critiquée, les grévistes ont autorisé la mise en place d'un service minimum et ont adressé un mémorandum à la hiérarchie, pour lui rappeler que les promotions devraient mettre l'accent sur les compétences internes et non extérieur audit ministère. Ils juraient de tenir bon "jusqu'à la satisfaction de leur revendication consistant à annuler et à reprendre purement et simplement le décret incriminé".

L'inspecteur central dudit ministère, Alexandre Kouroupé-Awo, faisait remarquer que le décret contesté est du ressort de l'autorité du chef de l'Etat et du ministre de tutelle.

Pour se passer donc des agitations des cadres dudit département, la hiérarchie avait décidé du recyclage, en bonne et due forme, des nouveaux sous-préfets à l'école nationale d'administration et de magistrature (ENAM). Actuellement, ils sont sur le point de regagner leur poste, dans le but de susciter le redéploiement de l'administration dans l'ensemble du pays.

Pendant que les cadres et agents du ministère de l' administration du territoire persistent dans leur revendication corporatiste, l'opinion publique reproche aux différentes centrales syndicales représentants les fonctionnaires et agents de l'Etat "une bataille en ordre dispersé". Les responsables qui revendiquaient le versement cash de deux mois représentant des arriérés, ont baissé les bras après que le Premier ministre Sarandji les ait reçus le 28 septembre dernier.
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