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Persistance des violences en Centrafrique: le RDC inquièt des déclarations alarmistes des hauts responsables des Nations Unies
Publié le mardi 24 octobre 2017  |  Kangbi-Ndara
L’insécurité
© Autre presse par Dr
L’insécurité transfrontalière au cœur d’un sommet tripartite RDC-RCA-Sud-Soudan
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DECLARATION SOLENNELLE DU BUREAU POLITIQUE DU RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE CENTRAFRICAIN RELATIVE A LA VISITE DU SECRETAIRE GENERAL DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET A LA SITUATION SECURITAIRE EN CENTRAFRIQUE

Le 24 Octobre 2017, M. Antonio GUTTERRES, Secrétaire Général des Nations Unies entamera une visite officielle en République Centrafricaine dans un contexte de recrudescence de la violence sur une grande partie du territoire national.

A la veille de cette visite et du renouvèlement du mandat de la MINUSCA, les déclarations successives des plus hauts responsables des Nations Unies, toutes plus alarmistes les unes que les autres, à savoir celles de Messieurs O’BRIAN et ADAMA DIENG, tous deux chargés de la prévention des crimes de génocide et de Monsieur GUTTERRES lui-même, évoquant sa désillusion quant au retour de la paix, laissent transparaitre une inquiétude qui interpelle vivement le RDC.

C’est ici le lieu pour le RDC de condamner à nouveau avec fermeté la persistance et l’extension de cette violence suite à la délocalisation par la MINUSCA vers la fin de l’année 2016 de Monsieur ALI DARASS dans la Préfecture de la Basse-Kotto. Ceci a entrainé l’embrasement de toute la région n°6, ponctué par les attaques et les contre-attaques meurtrières des groupes armés FPRC, UPC et Antibalaka sur les populations civiles innocentes depuis la mi Mai 2017.

Le RDC voit ainsi ses idéaux de paix et de concorde nationale gravement compromis par le comportement de certains fils du pays qui, par calculs machiavéliques, veulent se faire entendre, même au péril de la nation toute entière.

Cependant, le RDC ne désespère pas de voir ces fils du pays engagés dans la voie sans issue de l’extrémisme, se ressaisir et donner la chance à notre pays de panser ses plaies, de recouvrer son unité et de renouer avec l’espérance à la faveur d’un dialogue inclusif impliquant les principaux acteurs de la crise.

S’appuyant sur les décisions du Forum National de Bangui sur l’impunité zéro, le RDC soutient la mise en place de la commission d’enquête judiciaire qui est déjà à l’œuvre pour traquer les auteurs des crimes de sang ainsi que leurs commanditaires et les traduire devant les juridictions compétentes afin qu’ils répondent enfin de leurs actes.

Le Bureau Politique du RDC saisit cette occasion pour s’incliner devant la mémoire des centaines et des centaines de victimes innocentes des massacres horribles de KEMBE et de POMBOLO et de toutes les autres qui se comptent par autant de centaines à BRIA, BATANGAFO, NIEM YELOWA et BOCARANGA. Le RDC présente ses condoléances les plus émues à toutes les familles si durement éprouvées.

Quant à l’action de la communauté internationale face à cette crise qui perdure depuis 2012, le RDC se félicite de l’engagement prononcé des pays amis et frères ainsi que des Organisations et autres partenaires techniques et financiers en faveur de la République Centrafricaine et exprime aux uns et aux autres sa reconnaissance appuyée. A cet égard, le RDC salue à sa juste valeur la contribution de toutes les organisations humanitaires y compris celles du système des Nations Unies ainsi que de la MINUSCA à l’effort de stabilisation de la situation dans notre pays.

Toutefois, notre Parti estime que le renouvellement du mandat de la MINUSCA doit faire l’objet d’un bilan partagé avec tous les acteurs nationaux et internationaux afin d’ajuster l’action de la mission des Nations Unies en Centrafrique à la nature complexe du conflit et aux besoins de la population centrafricaine.

C’est ainsi que le RDC attend de la visite du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique des réponses concrètes à une série de préoccupations dont trois parmi les plus importantes s’analysent comme autant de faiblesses de l’action de la MINUSCA. Il s’agit de :

L’action de certains contingents de la MINUSCA qui pose le problème de leur impartialité ;
leur réaction inadaptée au terrain qui pose le problème de leur efficacité ;
l’absence de réaction appropriée des forces spéciales de la MINUSCA à l’égard des tueries de masse perpétrées depuis six mois dans le Centre Est et le Sud-Est du territoire national (IPPY, BRIA, ALINDAO, ZANGBA, MOBAYE, BANGASSOU, GAMBO, ZEMIO, KEMBE, POMBOLO ) ayant entraîné la disparition des villes et villages par suite d’exode des populations.

Pour finir, le RDC considère que seule une force légitime, débarrassée de l’hypothèque de l’embargo qui pèse sur elle, est en mesure de rétablir les équilibres nécessaires à la pacification et à la sécurisation de notre pays.

C’est pourquoi, pour une opérationnalisation effective et rapide des FACA, il devient chaque jour plus urgent de doter les forces armées centrafricaines en équipements de travail adéquats.

Dans ce sens, le RDC se réjouit de la coopération embryonnaire entre la MINUSCA et les Forces armées centrafricaines (FACA) et exprime le vœu que cette coopération se renforce davantage au profit de la population centrafricaine.

Le Bureau Politique du RDC lance une fois de plus un appel solennel à la cessation des hostilités pour que notre cher et beau pays recouvre enfin la paix.

Fait à Bangui, le 22 Octobre 2017

Le Président
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