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Centrafrique : l’économie du pays est au rouge selon la Banque Mondiale et le Pnud
Publié le mardi 24 octobre 2017  |  Afriquinfos
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© aBangui.com par DR
Un immeuble de la Banque mondiale
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Washington - Malgré le potentiel que lui offre ses diamants, la Centrafrique peine vraiment à décoller sur le plan économique. Un fait dû à la situation politique explosive que traverse le pays. Raison de plus pour voir la population marquée par les habituels conflits et déstabilisations minée par pauvreté.

Selon une étude de la Banque Mondiale, ils sont plus de trois quarts des 4,7 millions d’habitants à vivre présentement dans une situation d’extrême pauvreté. De son côté, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), indique que l’indice du développement humain (IDH) au classement mondial révèle que l’économie centrafricain est la lanterne rouge des 188 pays recensés.

Cette situation économique n’est en outre que l’une des conséquences de succession de crises qui ont empêché ce pays riche en matières premières (uranium, diamants, bois, or) et en produits agricoles (coton, café et tabac) de se développer.

Selon la Banque mondiale, la reprise économique est plus lente qu’escompté. La croissance envisagée est de 4,7 % de croissance cette année et de 5 % en 2018. En novembre 2016, Bangui s’est vu promettre plus de 2,2 milliards de dollars sur trois ans lors d’une conférence de donateurs à Bruxelles. Mais, manifestement, cela ne suffit pas.

En visite ce mardi en Centrafrique, le secrétaire général de l’ONU va trouver un pays pauvre et enclavé en Afrique centrale, toujours marqué par une instabilité chronique et en proie depuis 2013 à un violent conflit malgré la présence de forces de maintien de la paix.

Début des crises

En mars 2013, les rebelles d’une coalition hétéroclite, la Séléka, prennent Bangui et renversent Bozizé. Michel Djotodia se proclame président. Les exactions de la Séléka, à dominante musulmane, contre les populations majoritairement chrétiennes débouchent sur la création de milices d’autodéfense, principalement chrétiennes, les anti-balaka (anti-machettes), qui s’en prennent à leur tour aux civils musulmans.

Le président Djotodia démissionne sous la pression des dirigeants d’Afrique centrale et de Paris en janvier 2014. Une présidente de transition est élue par le Parlement. Une Cour pénale spéciale (CPS) est créée en 2015 pour instruire et juger les crimes contre l’humanité et crimes de guerre depuis 2003, mais n’est pas encore opérationnelle. En février 2016, l’ex-Premier ministre Faustin-Archange Touadéra est élu président. La présence de forces internationales comme Sangaris et la mission onusienne Minusca (depuis 2014) permettent le retour d’un calme relatif à Bangui, mais pas dans les provinces, contrôlées en majorité par les groupes armés.

Conséquences

L’une des conséquences les plus graves de cette situation est que le nombre de réfugiés et de déplacés fuyant les violences a atteint 1,1 million de personnes, soit près d’un quart de la population, dont 513 000 réfugiés dans les pays voisins et environ 600 000 déplacés à l’intérieur du pays, selon l’ONU, cité par l’AFP. Résultat : la moitié des Centrafricains dépendent de l’aide humanitaire, dans l’un des pays les plus dangereux au monde pour les humanitaires. En effet, selon Solidarités International, « plus de 280 incidents ont directement touché les ONG » depuis le début de l’année. De quoi montrer que rien n’est encore vraiment réglé dans le pays.

I.N
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