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Centrafrique : La Communauté Sant ‘Egidio exhorte les groupes armés réticents à déposer les armes
Publié le mercredi 25 octobre 2017  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
La Communauté Sant ’Egidio
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BANGUI - Mauro Garafalo ministre des Affaires Etrangères de la Communauté Sant ’Egidio a dans une interview accordée au RJDH ce 24 octobre plaidé pour que les groupes armés encore sceptique déposent les armes et profitent de l’appui de la communauté internationale dans le pays pour faire la paix. Il a salué l’engagement d’Abdoulaye Miskine grâce à qui l’engagement de ses hommes dans le processus DDRR/RSS est un exemple et exprime sa foi à l’avenir de l’accord de Rome et son avenir quatre mois après sa signature. Un bilan à mi-parcours dans un entretien exclusif avec le RJDH à Bangui.

RJDH : Monsieur Mauro Garafalo bonjour !

Mauro Garofalo : bonjour monsieur le journaliste

RJDH : Vous le représentant de la communauté Sant’ Egidio en mission à Bangui, dites-nous qu’est ce qui reste aujourd’hui de l’Accord de Sant ‘Egidio signé le mois de juin dernier ?

MG : Quatre mois sont passés de la signature de l’accord de Rome et il reste un accord politique entre les 14 groupes armés présent à Rome et le gouvernement est resté comme un cadre politique pour avancer sur la route du désarmement. Evidement il reste beaucoup de chose à faire sur le terrain. Tant est si vrai qu’il y a beaucoup de chose à faire à l’intérieur du pays, il faut aussi noter des signes concrets. Normalement, il faut que tout le monde participe au processus de désarment, je pense à l’Union Africaine avec sa feuille de route, je pense aux structures que l’Etat a prévu et Sant ’Egidio essaie de continuer l’application de l’accord dans l’arrière-pays.

RJDH : Beaucoup sont ceux qui pensent que l’accord de Rome est obsolète et susceptible d’être mis dans le tiroir. Vous qui avez été à la base des discussions ayant conduit à sa signature qu’en dites-vous ?

MG : Je note que quatre mois seulement sont écoulés, c’est le début d’un processus qui va intégrer un processus plus grand, celui de l’Union Africaine et tous les efforts de la Communauté internationale. Je pense que l’accord est vivant et que les premiers signes d’application sont en marche que nous ne quittons jamais et surtout que les organes de suivi présidé par le ministre des Affaires étrangères, c’est un long processus, mais l’instabilité ne date pas de juin 2017, cela remonte de très loin.

RJDH : Quatre groupes armés au centre du pays ont signé un accord intergroupe armé après celui de Sant ‘Egidio, comment appréciez-vous cette initiative ?

MG : Y a pas beaucoup à commenter, si l’accord signé va dans le sens du désarmement et de la pacification c’est une très bonne chose. On a besoin de la coopération de tout le monde, s’il y a de règlement interne des groupes armés c’est bien mais cela doit aller dans le sens du désarmement. C’est déjà tard, tout le monde doit désarmer. Maintenant, c’est le moment avec la présence des Nations Unies avec les structures qui sont en place et avec les partenaires d’aller vers le désarmement. C’est difficile pour toutes les histoires de contrôle du territoire qui n’est pas de l’Etat.

RJDH : Après Rome certains groupes armés absents lors de la signature se sont adhérés à l’exemple du FDPC d’Abdoulaye Miskine. Quel est le degré de coopération de Sant ‘Egidio avec ce groupe armé ?

MG : Je dirai que sur le terrain et dans le cadre de l’application du projet pilote de RSS ça c’est très bien passé, dans le sens qu’immédiatement après la signature de l’accord, Abdoulaye Miskine a donné des ordres à ses hommes de lever des barrières. Cela très capitale pour le commerce et pour la vie quotidienne des habitants de la région. Il faut noter aussi qu’à Bouar, Zoukombo et dans d’autres villes, la première application du projet pilote a eu lieu grâce à l’appui de Sant ‘Egidio. Nous sommes en train d’accueillir la première dizaine des personnes armées qui ont rendu leurs armes. C’est un exemple et les choses doivent avancer dans la réinsertion sociale et militaire. Donc nous espérons que c’est possible de désarmer une centaine des membres d’ici à décembre dans les groupes armés.

RJDH : En application des dispositions de l’Accord de Rome, Sant ‘Egidio apporte assistance aux groupes armés. Où en sommes-nous et à quel niveau ?

MG : les premières distributions ont lieu soit à Bouar, soit à Zoukombo ou encore à Bangui où il y a des éléments qui ont été cantonnés donc je pense à ces cas renouvelés et d’autres. Nous sommes prêts et on a réaffirmé avec les groupes armés et avec l’Etat à continuer notre appui. Il faut montrer que le processus de désarmement soit à travers le projet pilote soit à travers d’autres initiatives c’est quelque chose de crédible et faisable.

RJDH : Certains groupes armés signataires de l’accord de Rome dans le nord du pays se sont montrés hostiles quant à la déposition des armes. Est-ce que la facilitation de votre communauté est attendue pour désamorcer la crise qui mine le processus ?

MG : Nous poussons toujours ! On peut pousser avec les négociations ou en donnant l’exemple. Je comprends bien, il y a des experts qui ont bien établi cela, passer d’une économie de guerre du contrôle du territoire à travers l’illégalité à une économie de paix sous contrôle de l’Etat est très difficile. C’est difficile de rendre les armes et rentrer dans la vie quotidienne. Mais cela c’est le vrai effort qu’il faut faire maintenant. Je demande aux groupes armés qui ne se sont adhérés et qui ont des réticences à déposer les armes que c’est le moment maintenant de la faire au moment où tout l’appui de la communauté international est disponible.

RJDH : Monsieur Mauro Garofalo je vous remercie !
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