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Centrafrique : Abdoulaye Issène fait le point sur l’accord signé avec l’UPC
Publié le mercredi 25 octobre 2017  |  RJDH Centrafrique
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IPPY- Abdoulaye Issène se félicite de l’évolution de l’opération de démantèlement, soldée par le retour de la paix et des déplacés du centre du pays. Il a aussi salué la proposition de feuille de route de l’Union-Africaine et propose un suivi radical pour le retour de la paix en Centrafrique. Une position exprimée lors d’une interview accordée ce lundi 23 Octobre au RJDH.

RJDH : Vous êtes le leader du FPRC et président du Comité National de Défense et de Sécurité. Vous avez signé avec l’UPC la semaine dernière, un accord de cessation des hostilités qui prévoyait le démantèlement des barrières érigées par des groupes armés au centre-est du pays. Ces barrières ont-elles été démantelées ?

AI : L’accord que nous avons signé ne couvre que la ville de Ippy et les villages périphéries jusqu’à Maloum. Dans la région, toutes les barrières ont été démantelées afin de faciliter la libre circulation des personnes et des biens. Les personnes déplacées qui étaient sur les sites, ont pu regagner leurs domiciles. Tout est actuellement dans l’ordre dans la zone.

RJDH : Combien de barrières ont alors été démantelées ?

AI : Une vingtaine de barrières ont été démantelées pendant l’opération que j’ai moi-même dirigée après la signature de l’accord. Vous savez, la majorité des barrières a été érigée par peur que tel ou tel village soit attaqué par les hommes en armes. Une autre raison c’est juste pour collecter des fonds pour permettre à chaque village de survivre puisque qu’il n y’ a pas l’autorité de l’Etat dans la zone.

RJDH : Est-ce que vous avez mis en place un mécanisme de suivi ?

AI : Nous venons juste de mettre en place une commission de suivi et de vérification, composée du président de la délégation spéciale de la ville de Ippy, des notables, des religieux et des autres couches sociales, qui forment le comité de gestion de crise. Ces gens vont travailler comme des messagers. Dès que quelqu’un installe une barrière ils vont nous informer afin qu’une solution soit trouvée. Nous voulons que chaque population de Ippy contribue à la restauration et au retour d’une paix durable dans la région.

RJDH : Quelle est votre position actuelle par rapport à la feuille de route, proposée par l’Union Africaine ?

AI : Nous savons tous que la feuille de route est une proposition de programme que chaque groupe armé doit respecter. Il y’a des conditions qui ont été données dans cette feuille de route qui sont en train d’être discutées. Mais, on attend seulement la conclusion. Nous sommes déjà prêts à respecter cette feuille de route de l’Union Africaine. Le problème que nous avons, est africain et il doit etre résolu par des Africains. On a couru partout pour trouver des solutions mais rien. En réalité, seuls les Africains peuvent régler la situation. Nous avons couru auprès des Nations-Unies, de l’Union Européenne et autre rien à changer. Nous continuions de souffrir, de nous entretuer. Puisque c’est un problème africain, on doit régler cela entre nous Africains et ensuite Centrafricain. Il faut qu’on se pardonne entre nous pour mieux avancer.

RJDH : Vous êtes actuellement à Ippy, le Secrétaire Général des Nations-Unies Antonio Guterres est arrivé à Bangui, et il ira aussi à Bambari. Souhaiterez-vous le rencontrer une fois à Bambari ?

AI : Peut-être à Bria oui mais Ippy est très loin de Bambari. Actuellement je m’apprête pour retourner à Bria. Donc si c’était Bria qu’il allait se rendre on pourrait en profiter pour discuter avec lui.

RJDH : Pensez-vous que son arrivée va apporter une solution à la crise que traverse actuellement le pays ?

AI : Peut-être oui, mais nous avons reçu la visite de plusieurs personnalités qui n’ont même pas résolu le problème. Je dis et je le redis, la crise centrafricaine vient de nous-même et non d’ailleurs. Ce sont les Centrafricains qui doivent la résoudre.

Ce n’est pas Guterres, Donald Trump où Macron qui viendra ramener la paix en Centrafrique. Lorsque le Pape était venu, Mokom et moi, on s’est salué mais qu’est ce qui a changé après, rien. Il faut qu’on s’accepte, le journaliste que tu es doit accepter Abdoulaye et moi aussi je vous accepte. C’est la solution. Si vous avez la chance d’arriver aujourd’hui à Ippy, vous verrez qu’il y’a l’ambiance, parce que les gens se sont acceptés.

RJDH : Abdoulaye Issène, je vous remercie!
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