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Afrique centrale : ce qu’il faut retenir du sommet de la Cemac
Publié le mercredi 1 novembre 2017  |  Centrafrique Presse info
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© Autre presse par DR
Siège de la Communauté Économique et Monétaire des Etats de l`Afrique Centrale (CEMAC) de la Centrafrique
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A N’Djamena au Tchad qui reçoit ce 31ème sommet régional placé sous le thème « Intégration accélérée pour une Cemac émergente », Idriss Déby, le président tchadien a plaidé pour une Cemac plus « forte et audacieuse ». L’organisation régionale en aura besoin, elle qui fait face à des difficultés économiques, d’intégration qui ont occupé une bonne partie des débats. Voilà ce qu’il faut retenir du sommet sous-régional de la région Afrique centrale.

Comme à chaque fois lors des grandes rencontres africaines, les grands discours, les grandes annonces se noient dans les discussions des hôtes présidentiels autour des grands plats et des petits fours.

La 31ème réunion des chefs d'Etat d'Afrique centrale n'a pas dérogé à la règle. Sous le crépitement des flashs des photographes de presse, le « huis-clos » entre Idriss Déby et Teodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale, Faustin Archange Touadéra de Centrafrique, Paul Biya du Cameroun, les Premiers ministres du Gabon et de Congo-Brazzaville, n'a pas accouché de mesures concrètes, ou presque.

Entrée sans visa pour les Africains du centre

Une vieille doléance dans la zone vient de se concrétiser. Les Etats d'Afrique centrale ont constaté l'effectivité de la libre-circulation dans l'espace économique sous-régional. Les ressortissants des pays d'Afrique centrale peuvent désormais se rendre dans les 6 pays de la sous-région sans avoir besoin de visa. Longtemps frileux à l'application de cette mesure, la Guinée Equatoriale et le Gabon l'ont avalisée suivis de la Centrafrique et du Congo. La libre-circulation est devenue effective mais pour les séjours ne dépassant pas trois mois. L'intégration régionale a encore du chemin à faire.

Le Congolais Pierre Moussa passe le témoin au Gabonais Daniel Ona Ondo

Après cinq ans de bail au secrétariat général de la Cemac, le Congolais Pierre Moussa a passé la main au Gabonais Daniel Ona Ondo. Plusieurs fois ministre sous Bongo-père, cet ancien locataire de la primature gabonaise sous le premier mandat d'Ali Bongo, devient le nouveau secrétaire général de l'organisation sous-régionale. A lui la lourde tâche de prêcher les réformes notamment au niveau économique pour sortir cette zone pesant 76 milliards de dollars de la crise qui la secoue.

Croissance valétudinaire et une dévaluation évitée de justesse

Les prévisions les plus optimistes tablent sur une croissance quasi-nulle autour de 1% dans la zone en 2017. La Cemac revient de loin après une baisse enchaînée depuis 2014 en raison de la plongée des cours du pétrole, sa croissance molle a manqué de peu de passer dans le rouge. Il faut croire que les injections successives du FMI ont redonné de l'énergie à une croissance en berne.

Aux prises avec l'institution de Christine Lagarde sur l'épineuse question de la dévaluation du Fcfa, la Cemac lui a préféré le redressement. En échange de milliards de dollars versés dans l'économie, l'institution de Bretton Woods a astreint à une diète budgétaire des pays comme la Centrafrique, le Cameroun, le Gabon ou encore le Tchad.

Les voies de la diversification ne sont plus « insondables »

Dans un Congo Brazzaville sous enquête pour avoir caché ses dettes ou encore dans une Guinée Equatoriale en récession, les négociations s'étirent et s'éternisent pour arracher un accord avec l'institution financière basée à New-York. La voie de la libération pour les pays de la Cemac qui ont des arriérés de cotisation de 200 milliards de Fcfa, c'est celle de la diversification d'une économie qui mise trop sur les matières premières. Les Chefs d'Etat l'entendront-ils ? Rien n'est moins sûr.
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