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Les victimes de Kaga-Bandoro s’interrogent sur la question de la justice et de réparation
Publié le vendredi 3 novembre 2017  |  RJDH-Centrafrique
Des
© Autre presse par DR
Des victimes de la LRA
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Les victimes de Kaga-Bandoro suite aux événements militaro-politique n’ont aucune idée de se regrouper en association pour discuter de leur cause. De manière disparate, elles se posent des questions sur la question de justice et de réparation.

Les victimes de Kaga Bandoro se posent des questions sur leur avenir. Ces dernières souhaitent s’organiser en association mais ne savent pas comment lancer cela. Ces victimes aspirent la justice et la réparation. Valery, une dame ayant perdu deux de ses enfants souhaite que d’autres organisations viennent les aider, « les victimes de Kaga Bandoro ont besoin de soutien et d’aide. Nous avons besoin d’orientation pour que nous puissions nous organiser en association afin de défendre nos interets mais, jusque là nous n’arrivons pas à le faire », confie t-elle.

Augustine Ousmri, Présidente de la Délégation Spéciale près de la commune de Botto, rappelle les évènements et appelle à l’aide « notre commune se situe à 8kms de la ville de Kaga-Bandoro sur l’axe Bouca à l’ouest de la ville. La commune que vous entendez souvent « Botto ! Botto ! », est une plate tournante cyclique des rébellions depuis 2002, 2010 et 2012 où il y a beaucoup de victimes. Plusieurs personnes ont été tuées, des maisons ont été brûlées et détruites à plusieurs reprises et beaucoup de cas violences sexuelles faites aux femmes et mêmes celles de 3ème âge. Pour les récents événements, j’ai enregistré dans mon carnet de notes des cas de violences, des dates et des noms des auteurs de violations graves en attendant que la justice revienne. Pas plus tard qu’il y a deux semaines, mon garçon de 27 ans a été assassiné alors qu’il retournait de la ville. Il ne se passe pas un seul jour qu’on ne puisse pas parler des violences dans cette zone. Il est important que ces victimes soient aidées et orientées », lance -t-elle.

Cette autorité locale dit tout ignorer de ce que doivent faire les victimes pour s’organiser, « quant à l’association des victimes, nous n’avons aucune idée d’initier une telle structure dans la commune. Personne ne nous oriente comment les victimes doivent s’organiser en association pour la documentation des faits afin d’aller en justice. Il serait préférable d’assoir de telles associations dans ma commune », a-t-elle souhaité.

Jean Claude Kossingou est l’un responsable de l’Organisation locale de la société civile de la Nana-Grebizi, « nous avons écouté parler de l’association des victimes à travers la radio Guira. Depuis que les événements ont déclenché à Kaga-Bandoro, il y a de nombreuses victimes ici. Beaucoup de personnes ont été tuées, beaucoup de biens emportés, des maisons détruites et beaucoup de violences sexuelles. Nous avons enregistré les victimes dans l’espoir que la justice soit faite. Mais entretemps, nous voulons à ce qu’une structure s’installe à Kaga-Bandoro pour sensibiliser les victimes à documenter les faits afin d’aller en justice », fait-il savoir.

La préfecture de la Nana-Grebizi, comme toutes autres régions occupées par les groupes armés, a enregistré plusieurs cas d’exactions et de violations graves des droits de l’Homme. Les victimes méconnaissent les procédures judiciaires. Pour le moment, les efforts en faveur des victimes sont beaucoup plus concentrés au niveau de Bangui, capitale de la République Centrafricaine.

Avec l’avènement de la Cour Pénale Spéciale, les victimes s’activent de plus en plus car elles reprennent espoir et comptent avoir réparation pour une première fois depuis que ce pays est sous le coup des crises à répétition.
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