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Centrafrique : accalmie au Km5 de Bangui après 48 heures de "boucherie humaine"
Publié le jeudi 16 novembre 2017  |  Xinhua
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : le port public d’armes interdit au Km5
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La vie reprenait petit à petit au Km5, un quartier majoritairement musulman de la capitale centrafricaine, Bangui, après deux journées consécutives de violences intercommunautaires, a appris mercredi Xinhua de sources concordantes, certains témoins parlant de "boucherie humaine".
Des assaillants non identifiés ont attaqué samedi soir à la grenade un cabaret du Km5 lors d'un concert, faisant au moins quatre morts et une vingtaine de blessés. En représailles, des musulmans s'en sont pris le lendemain à l'arme blanche à des chrétiens, qui ont répliqué. Les corps ont longtemps jonché le sol, selon plusieurs témoins.
"Je me suis rendu au Km5, à la mosquée Ali Babolo, je me suis rendu à la morgue de l'hôpital communautaire. Les corps que j'ai vus ont été charcutés", a affirmé Cyriaque Gonda, ancien ministre et leader du Parti national pour un Centrafrique nouveau (PNCN).
Benoît Kémata, le père d'une victime, a raconté que son fils revenait de l'église quand il a été "assassiné comme un animal. Je suis médecin et je ne veux pas décrire ce que j'ai vu sur son corps".
Presque toutes les familles des victimes, une dizaine environ, ont fait des descriptions qui sont proches les unes des autres, parlant d'une véritable "boucherie humaine" : des corps égorgés, poignardés en de multiples endroits, éventrés, les yeux crevés et même des membres ou organes amputés.
Vu les violences récurrentes au Km5, les habitants des autres arrondissements de Bangui ne sont plus très chauds pour s'y rendre et faire leurs achats, au grand dam des commerçants locaux qui ne cachent pas leur réprobation vis-à-vis des auteurs des actes criminels. Très souvent, ils disent protéger leurs clients chrétiens jusqu'à s'assurer d'une accalmie pour les laisser repartir.
L'opinion publique s'est élevée pour appeler à l'apaisement, dénoncer et condamner ces actes et demander l'ouverture d'une enquête judiciaire. Ces voix ont par ailleurs appelé le gouvernement et la mission onusienne MINUSCA à arrêter et traduire en justice les auteurs de ces crimes abominables.
Cette série de violences intercommunautaires en plein coeur de la capitale du pays "a ébranlé les efforts de cohésion sociale entre les chrétiens et les musulmans", a déploré un responsable d'une ONG en Centrafrique.
A ce jour, certaines familles continuent de rechercher leurs membres portés disparus. Par ailleurs, certaines maisons dans les quartiers jouxtant le Km5 et ayant été désertées par leurs occupants de peur d'être tués font déjà par endroits l'objet de pillage.
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