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Centrafrique : Massacre des populations de Mingala par des auto-défense, Albert Tchima crie son ras-le-bol
Publié le jeudi 14 decembre 2017  |  Corbeau News
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Après s’être constitués pour, disent-ils, défendre les populations contre les attaques meurtrières et sanglantes des mercenaires de l’Union pour la paix en Centrafrique (Upc) du Nigérian Ali Darass, les éléments d’auto-défense du Sud-est se retournent contre leurs propres frères. Déjà dix-sept cas d’exécutions extrajudiciaires enregistrées dans deux bases seulement sur cinq des auto-défense de Mingala. Le député de la localité, Albert Tchima crie son ras-le-bol et appelle au patriotisme des éléments d’auto-défense en question car la justice les attend. Le Parlementaire appelle les autorités et la Minusca à prendre leurs responsabilités.

« Voici la liste des personnes tuées à cause de métamorphose et la sorcellerie : la base de Nguendéré et la première où beaucoup de personnes ont été tuées. Il s’agit de Kongolo Barnabé tué le 23/06/2017 ; Maipa Jean Pierre arrêté et amené à Kombéré pour être tué par le Commandant Bangué ; Mavouli, Ndamo, Gbaga et Yéréko ont été tués à cause d’une pirogue transportant 13 personnes à bord et a été renversé sur la rivière Kotto dont 4 Personnes restent à ce jour introuvables depuis le jour du drame. Trois ont été retrouvés et enterrés sur le bord de la Kotto et un reste introuvable jusqu’à’ aujourd’hui. C’est la cause de leur décès.

Longo est parmi les gens de Bangassou qui voulait traverser le fleuve la Kotto le soir, une vieille qui était à bord, la pirogue a été renversée et l’enfant reste introuvable jusqu’aujourd’hui. On soupçonne Ernako et son fils Maïpa d’être les auteurs de cette noyade. Ils ont été abattus froidement. Après enquête auprès de Tiaba et Ngassako, Dia François a été assassiné lui aussi à Bangassou. Il en est de même pour Nzapabalé et son fils ont été abattus à Mingala ; Yamini la fille de Torogba a été égorgé lui aussi a Kotto laissant dérriére elle une fille de 2 mois seulement.

Claire la 2e épouse de Kongolo a été tuée à cause de sorcellerie, la première épouse de ce dernier. Marie la mère de Nangama lui aussi a été tuée. Les auto-défenses de Banda, ceux-là, ils ont tué plusieurs personnes dont Woutougbanga à 3 ponts ; Deka Ambotcho Jean Claude à Ngalia et Tchamaï à Badama, Paul Kémbé et sa femme à Dékoro et tout récemment c’est-à-dire le 21 novembre 2017, ils tuent Ndakouzou et Liffi à Badama.

Une personne à Kombala a été tuée à cause des fétiches, il vient de loin et je ne connais pas son nom. Là base de Réhou 4 (plusieurs personnes tuées) ; la base de Nguéndéré (Beaucoup de personnes tuées) ; la base de Banda (plusieurs personnes ont été assassinées et enfin la base de Kotto (beaucoup de personnes ont été tuées » peut-on lire dans un courrier que le Député de Mingala a fait parvenir à CNC, ce mercredi 13 décembre 2017.

Le tableau est sombre. A postériori, ce chiffre ne concerne que 2 postes des autodéfenses. Les assassinats dans les trois autres n’ont pas été comptabilisés. Présentement, même le conseiller municipal Martin Batahikpa membre de la délégation spéciale de Siriki se trouve encore entre leurs mains et attend d’être exécuté pour sorcellerie. C’est dire que même les autorités ne sont pas épargnées par l’escadron de la mort à Mingala.

Le déboulement criminel est terrible. Le député de Mingala, Albert Tchima s’est vu obligé de monter au créneau. « Je suis navré en voyant la liste des personnes tuées par les autodéfenses à Mingala. Pourtant, au départ, ils ont fait du bon travail en chassant les hommes de la Séléka et j’ai loué leur détermination patriotique », a martelé l’honorable député de Mingala qui ajoute : « Ils n’ont pas le droit de s’ériger en magistrats d’une autre nature et instaurer la loi de la jungle parmi les siens quand bien même en l’absence de l’autorité de l’Etat des litiges mineurs de la vie quotidienne pouvaient être réglés selon l’ordre coutumier ».»

L’Elu de Mingala rappelle aux auteurs de ces actes odieux qu’ils doivent savoir que force reste à la loi. Une fois l’autorité de l’Etat redéployée, la justice pourra rattraper qui de droit. D’ailleurs, la Cour pénale spéciale (CPS) est déjà opérationnelle. « C’est pourquoi je demande aux autodéfenses de se ressaisir et d’arrêter automatiquement de semer la terreur et le deuil parmi les siens » a-t-il conseillé.
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