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Centrafrique : Fin du rapatriement volontaire des réfugiés soudanais de Pladama-Ouaka
Publié le mardi 2 janvier 2018  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Des réfugiés soudanais
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BANGUI - Le rapatriement volontaire des réfugiés soudanais basés au camp de Pladama-Ouaka à 10 km de Bambari, sous l’égide de l’UNHCR a pris fin hier 01 janvier 2018. Au total 1.493 personnes ont été rapatriées avec leur consentement. Par contre 194 ont choisi de rester en Centrafrique pour diverses raisons. Un bilan positif d’après la Commission Nationale pour les Réfugiés et l’UNHCR basés à Bambari.

Sur un effectif total de 1.755 individus dont 900 enfants soit 533 ménages, 1.493 personnes de 437 familles sont rentrées au Soudan. Par contre, 194 personnes sont restées soit 70 ménages. Ce rapatriement, coordonné par les autorités centrafricaines et soudanaises s’inscrit dans le cadre du retour de la normalité au Soudan, notamment dans la région de Daffaq au Darfour.

D’après le constat du RJDH, ceux qui sont restés sont pour la plupart des éleveurs, des agriculteurs et des commerçants vivant avec leur famille et des enfants qui sont scolarisés et qui vivent sur ce site. Les raisons de leur décision sont toutefois diverses. Mariam souhaite pour elle rester afin de permettre à ses enfants de finir leur année scolaire, « ici ou au Soudan la situation est la même. Mais quand même avec l’appui de l’UNHCR et du gouvernement centrafricain, nos enfants étudient dans de bonnes conditions. Nous voulons juste être délocalisés pour permettre à nos enfants de poursuivre les études supérieures et après cela nous pourrons rentrer au Soudan», a souhaité cette dernière dont le fils fréquente le lycée de Bambari.

Didiane Seyleman Abdalah est responsable d’une usine artisanale de fabrication d’huile. Il compte évacuer tous ses produits avant de rentrer au Soudan, « j’ai des futs, des bidons d’huile à vendre, des sacs de maïs et aussi les machines. C’est tout cela qui m’a empêché de rentrer avec mes frères », a-t-il justifié.

Ousman aussi est resté pour des raisons économiques. « J’attends la fin de la campagne de café. Je dois d’abord l’évacuer avant de rentrer», a-t-il confié au RJDH.

Selon la Commission Nationale pour les Réfugiés, les réfugiés qui ont opté de rester en Centrafrique continueront à bénéficier de l’appui de l’UNHCR, comme d’habitude. Elle parle d’un rapatriement réussi. «Je suis content du bilan positif de l’opération qui a été un succès. Ceux qui sont restés seront toujours accompagnés en attendant qu’ils décident soit d’être relocalisés dans une autre ville de la RCA soit de rentrer au Soudan. Mais l’accompagnement sera basé sur leurs besoins » a expliqué Thierry Jacob Kossi, Administrateur du camp de Pladama-Ouaka.

Cet accompagnement sera périodique selon Lydia Gebrekristos, Chef de bureau UNHCR à Bambari, « pour ceux qui restent, on va les accompagner. Mais l’accompagnement ne sera pas permanent. Ça sera une période d’accompagnement limitée dans le temps jusqu’à l’atteinte. Pour nous, la partie juridique est la plus importante. Nous allons discuter avec le gouvernement centrafricain parce que c’est la Centrafrique qui est responsable de leur sécurité», a-t-il souligné.

Les 1.755 réfugiés soudanais dénombrés au camp de Pladama-Ouaka bénéficiaient des aides multiformes gratuites de la part de l’UNHCR en termes de soins médicaux, d’éducation et de logement. Les opérations pour leur rapatriement volontaire ont débuté le 12 décembre 2017 pour finir ce lundi 01 janvier 2018. Une opération réalisée par l’UNHCR et la CNR en partenariat avec le gouvernement centrafricain. Ces réfugiés avaient fui les violences au Darfour et ont passé 10 ans en Centrafrique.
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