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Centrafrique : Flambée des prix sur les marchés de Paoua
Publié le mardi 16 janvier 2018  |  RJDH-Centrafrique
Bangui
© AFP par PACOME PABANDJI
Bangui : Les vendeurs de rue sur un marché
Dimanche 10 aout 2014. Centrafrique
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PAOUA — Les prix des produits de premières nécessités et des denrées alimentaires ont sensiblement augmenté ces derniers jours à Paoua dans l’Ouham Pendé, suite à la présence massive des déplacés dans la ville. Constat du RJDH ce vendredi dernier dans la ville.

Les violences autour de Paoua qui ont fait fuir des nombreuses familles vers la ville depuis près de trois semaines ont engendré une surenchère sur les prix des denrées alimentaires et autres produits sur les marchés. Deux faits justifient cette situation notamment l’effectif des habitants qui a triplé et la destruction des greniers dans les trois communes qui ravitaillaient la ville.

Les prix des produits alimentaires tels les légumes, le manioc, l’oignon, la viande pour ne citer que ceux-là ont sensiblement augmenté et ces produits tendent à disparaitre sur les marchés, « je vends du manioc. Ici, la cuvette de manioc se vendait à 1.250 FCFA mais maintenant, nous l’achetons à 3.000 FCFA. C’est pour cela que nous avons augmenté le prix au détail», confie Catherine.

«La viande de bœuf se faire rare. Les groupes armés ont volé des troupeaux entiers et cela a généré cette carence que nous vivons en ce moment. Les étals de viande sont vidés avant midi. Nous n’avons plus rien à vendre», a confié Ibrahim qui visiblement est attristé par cette situation qui affecte aussi les populations autochtones de Paoua.

Bien que le marché soit animé, les moyens financiers des ménages sont en décadence, «Je suis en train de tourner en rond depuis une heure. Je ne sais quoi acheter. Je n’ai que deux mille FCFA pour nourrir ma famille. Tout est en hausse sur les marchés. Je ne trouve pas de viande de bœuf, nous n’avons plus d’économie, c’est dur», regrette Carole, une jeune dame de Paoua.

Cette hausse de prix sur les marchés ne laissent pas indifférents certains déplacés qui prennent de gros risques pour approvisionner la ville. «Je suis reparti dans mon village, à 15 Km pour chercher des arachides pour venir vendre afin de subvenir à nos besoins urgents», a relevé un habitant déplacé à Paoua.

Selon les informations humanitaires, plus de 100.000 personnes sont affectées par ce phénomène de déplacement massif de populations à Paoua suite aux violences survenues dans la périphérie de la ville. Les familles d’accueil en surnombre et les déplacés se partagent le peu que l’on trouve sur les marchés.
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