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Centrafrique: les évêques demandent aux groupes armés de déposer les armes
Publié le mardi 16 janvier 2018  |  AFP
Dieudonné
© Autre presse par DR
Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui
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Les évêques de Centrafrique ont demandé aux groupes armés qui règnent dans une grande partie du pays de "déposer les armes sans condition", à l'issue de la session ordinaire de la conférence épiscopale de Centrafrique dimanche à Bangui.

"Au nom de Dieu, nous demandons aux groupes armés de déposer les armes sans condition", afin de "mettre fin aux crimes de tout genre et aux souffrances de nos compatriotes, aux pillages des ressources naturelles et aux dysfonctionnement de l'Etat", ont lancé les évêques lors d'une messe dans la cathédrale de Bangui.

La cérémonie clôturait la session ordinaire de la conférence épiscopale et a été célébrée en présence des hautes autorités de l'Etat dont le président Faustin-Archange Touadéra.

Les évêques ont condamné la lenteur du processus de désarmement des groupes armés (DDR) ainsi que la "lenteur et l'inaction de certains contingents de la Minusca", la force de maintien de la paix des Nations unies en Centrafrique.

Les évêques espèrent le redéploiement rapide des forces armés centrafricaines (FACA), même si, ajoutent les chefs religieux, "à peine redéployés, certains éléments de ces forces excellent déjà dans les +rackets+ ironiquement appelés formalités, au même titre que les groupes armés".

Les FACA sont en phase difficile de reconstruction, alors qu'un embargo sur l'acquisition d'armes est en vigueur en RCA depuis 2014. Mi-décembre, la Russie a néanmoins été autorisée par l'ONU à livrer des armes, et la Chine des équipements militaires, en octobre.

Les chefs religieux ont enfin condamné l'agression début janvier d'un abbé à Bangassou, ainsi que "toutes les tentatives d'intimidation des agents pastoraux".

La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L'Etat n'a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national, tandis que les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays, un des plus pauvres du monde.
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