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Centrafrique : Des familles d’accueils affectées par la présence massive des déplacés à Paoua
Publié le mercredi 17 janvier 2018  |  RJDH-Centrafrique
Famille
© Autre presse par DR
Famille d`accueil des déplacés à Paoua
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PAOUA — Plusieurs familles d’accueils témoignent être affectées par la présence massive des déplacés dans la ville de Paoua. L’économie s’épuise alors que l’avenir est encore incertain pour le retour des déplacés.

Les 65.000 déplacés à Paoua vivent pour la plupart dans les familles d’accueils. Ces déplacés ont fui depuis trois semaines les combats dans les communes proches de la ville.

Bernadette Korka, habitant le quartier Mandja 2 héberge au moins 100 personnes, en majorité des enfants et des femmes qui dorment dehors dans sa grande concession. Vendeuse de l’alcool traditionnel, elle témoigne être épuisée par cette présence, « depuis une semaine, je dépense 12.000 FCFA par jour pour la nourriture. Mon mari ne fait rien. C’est mon enfant qui est conducteur de taxi moto qui m’appuie. Je ne sais quoi faire, je n’ai plus d’économie », relate cette femme qui a accueilli ses beaux-parents.

Juste à côté, une autre famille a accueilli 17 personnes, « j’ai reçu mes parents et nous dépensons environ 8.000 FCFA par jour. Voyez, ma femme vend des beignets. Elle dépense 1.400 FCFA pour avoir un bénéfice de 400 FCFA par jour. Et là, je ne sais rien. Pour aller au champ, il faut prendre un risque. Tout ce que j’avais est parti », a confié au RJDH Junior, un chef de ménage.

Dans l’église des Frères de l’Avenue, le pasteur Djabaoue Epaphrodite a une double charge : s’occuper des déplacés à l’église et s’occuper d’autres qui sont à la maison. « Ici à l’église, ils peuvent atteindre 300 car nous recevons chaque jour de nouveaux. C’est difficile, ils vivent grâce à la contribution des fidèles. A la maison, ils sont une trentaine. Le peu qu’on a, on partage avec eux en attendant l’appui des humanitaires », a témoigné le pasteur.

La crise autour de Paoua, affecte l’économie des familles d’accueils mais aussi de ces déplacés qui vivent dans les communes d’élevages, « grenier » de la Centrafrique. Sur les marchés, les prix des denrées alimentaires ont augmenté. Les activités agricoles en cette période de récolte sont paralysées alors qu’il est prévu la 14ème Foire agricole et pastorale à Bozoum du 26 au 28 Janvier 2018.
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