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Centrafrique : les barrières routières financent la guerre
Publié le jeudi 18 janvier 2018  |  RJDH-Centrafrique
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BANGUI–Début décembre, l’IPIS, l’institut belge de recherche a publié le mapping des barrières routières en République Centrafricaine et en République Démocratique du Congo(RDC). En RCA, l’IPIS a recensé 284 barrières dont la moitié est contrôlée par les groupes armés et constituent une véritable économie de guerre.

Depuis 2013, les groupes armés en RCA se sont multipliés et se livrent à une économie de guerre par le pillage des ressources minières et l’imposition de taxe à la population et aux transporteurs sur les barrières routières.

Ainsi, dans sa cartographie des barrières en Centrafrique intitulée « Laissez-piller », l’IPIS, un institut de recherche belge a identifié 284 barrières. 41% de ces barrages sont contrôlés par « des agents de l’Etat centrafricain, la gendarmerie en tête », peut-on lire. « 40 barrages, soit 14% des barrières répertoriées 14% des barrières recensées » sont contrôlées par les Anti-Balaka « mais le grand bénéficiaire de ces barrières en Centrafrique reste les ex-Séléka », a déploré l’IPIS.

Ces anciens mouvements de l’ex-Séléka qui écument un large pan de la RCA se font du beurre sur ces check-point en imposant des taxes sur les voyageurs et transporteurs. Ces dissidents de l’ex-Séléka (UPC, FPRC,..) ont sous leur commandement 45% des barrières en Centrafrique sur lesquelles ils perçoivent des taxes. Le contrôle gouvernemental est beaucoup moins que dans les zones des Ex-Séléka.

Dans son mapping, l’IPIS a considéré que « cette constellation de groupes armés et dissidents de l’ancienne rébellion touche jusqu’à 6 millions d’euros par an ». Les taxes sur le passage du bétail « rapportent à elle seule 3,5 millions, soit environ 2.275.000.000 FCFA » aux groupes armés.

Dans sa conclusion, l’Institut de recherche a noté que ces systèmes de contrôle plombent l’économie centrafricaine et sont mêmes une cause fondamentale de la présence des groupes armés et mercenaire en RCA. « Les groupes armés qui contrôlent aujourd’hui les trois quarts du pays ont créé leur propre système de taxation qui pèse lourdement sur l’économie centrafricaine », a-t-il noté.

Compétition autour des barrières et sources de conflit :

En 2014, un groupe d’experts de l’ONU avait souligné la course pour le contrôle des recettes perçues sur les barrières routières et minières sont sources de conflit. Les experts avaient rapporté que la dissension entre le FPRC, l’UFDR et l’UPC « sont le résultat du désaccord autour du partage des revenus issus des barrières routières ».

Cette guerre de contrôle de voie de transhumance est aussi source de conflit dans les villes de l’Ouham-Pendé, de la Nana-Mambéré,… Depuis le début du mois, deux groupes se livrent une bataille aux périphéries de Paoua et Markounda. Ces combats ont fait plus de 100 morts et occasionné le déplacement de plus de 60.000 personnes.
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