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Condamnation d’un puissant chef antibalaka en Centrafrique
Publié le mercredi 24 janvier 2018  |  Centrafrique Presse Info
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© Agence Centrafrique Presse par DR
Le chef-anti-balaka Rodrigue Ngaïbona alias "Général Andjilo’’
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Un puissant chef des milices antibalaka arrêté en 2015 en Centrafrique a été condamné lundi aux travaux forcés à perpétuité par la justice centrafricaine.

Jugé par la Cour d'appel de Bangui, Rodrigue Ngaïbona, alias "général Andjilo" est reconnu coupable d'assassinats, d'association de malfaiteurs, de détention illégale d'armes et munitions de guerre et de séquestration.

En plus des travaux forcés à perpétuité, il devra aussi verser des amendes et dommages intérêts de plus de 130 millions de francs CFA.

Avant le verdict, le président de la cour a donné la parole à l'accusé pour son dernier mot. Le chef anti-balaka, âgé aujourd'hui de 25 ans, a dans une adresse d'une dizaine de minutes, fait savoir qu'il avait pris les armes pour sauver son pays, la RCA, "envahie par des mercenaires étrangers en 2013".

Avant de remettre son sort entre les mains de Dieu et de la justice, le général Andjilo a remercié tous ses "compagnons de lutte" pour leur courage.

Ce verdict est une vraie satisfaction pour les avocats de la partie civile et pour le parquet général, qui a requis une peine de travaux forcés à perpétuité.

Ses avocats bien que déçus, ont trois jours à compter de lundi pour interjeter l'appel.

À Bangui, les avis divergent sur cette décision de la justice.

Divers ONG de défense des droits de l'homme, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), se sont félicitées dans un communiqué commun de la condamnation du "général Andjilo" et espèrent que la CPS permettra "de faire la lumière sur d’autres crimes commis par Andjilo et ses éléments".

#RCA: Condamnation d'#Andjilo à perpétuité: «il est possible qu'Andjilo soit ensuite appelé à répondre d’autres faits, qualifiables le cas échéant de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, devant la Cour Pénale spéciale» Lire CP #FIDH #LCDH #OCDH https://t.co/89y7IWTbWh pic.twitter.com/4hasQHkpTD

— Samuel Press FIDH (@Sam_hanryon) 22 January 2018

"Je ne redoute rien, qu'on nous amène devant la CPS, et même devant la CPI (Cour pénale internationale), nous nous défendrons", a réagi Me Gonenzapa, avocat de la défense, qui a annoncé qu'il ferait appel.

Lors du procès, la défense avait rejeté toutes les accusations, les qualifiant de "château de carte". Selon M. Gonenzapa, son client n'a fait que "défendre sa patrie contre des envahisseurs", n'a pas détenu d'armes de guerre mais des armes de chasse et ne se trouvait pas à l'endroit des assassinats dont il est accusé.

La Cour d'appel de Bangui a également jugé par contumace deux membres de l'ex-Seleka, Malam Oumar, alias "Oumar Saïd", et Bolowane Bienvenu Junior, accusés d'assassinat.

Au nombre de deux par an, les sessions criminelles des trois cours d'appel de RCA traitent des crimes "ordinaires", et n'exemptent pas les personnes qui y sont jugées de passer un jour devant d'autres juridictions, pour d'autres crimes.

Rodrigue Ngaïbona, dénommé Général Andjilo avait été arrêté mi-janvier 2015 par la Minusca à Bouca. Il était à la tête d'une puissante faction anti-balaka de plus de 3 000 hommes, qui ont marché sur Bangui le 5 décembre 2013.

Freeman Sipila, correspondant à Bangui
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