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Centrafrique : Mobaye (Basse-Kotto), un inquiétant précédent de résolution de conflits
Publié le jeudi 25 janvier 2018  |  LNC
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La nature a horreur du vide, et le remplit des qu’elle le peut. Une métaphore que l’on pourrait appliquer a l’actuelle situation de la ville de Mobaye.

De présence de l’état, nul part. c’est la jungle pour les bandes armées. la région en 2017 aura vécu sous les coups de boutoir meurtriers de l’UPC d’Ali Darassa, que la MINUSCA avait juge bon d’exfiltrer de Bambari, pour ou il voulait, plutôt que de l’arrêter comme le recommande son mandat, et les Séléka locaux.

La paix des braves a démarré le 5 décembre dernier quand les Séléka de l’UPC, et les groupes Anti-Balaka, qui jusque là se massacraient joyeusement entre eux, décidaient de signer un accord de cesser le feu.

https://afriquenewsinfo.files.wordpress.com/2018/01/18342810_10213422019933393_53288699492071931_n.jpg?w=350&h=200&crop=1A l’époque, un certain Maurice Aboubou, bombardé ‘secrétaire général des acteurs de la paix de la préfecture de la Basse-Kotto’, se réjouissait, en déclarant que : “Cet accord a fait l’objet d’une cérémonie à la place de la préfecture, dans une ambiance fraternelle.”

Depuis, étonnamment, cette paix dure. Mais cela ne l’a été, ni grâce aux efforts de la MINUSCA ni encore moins grâce à ceux du pouvoir central de Bangui inexistants.

Médiations des autorités traditionnelles locales et religieuses, afin de préserver une paix encore fragile. “Ils ne se tirent plus dessus, et les gens commencent à rentrer chez eux” annonce un des médiateurs, toujours surpris, après les vagues de destructions systématiques de vies et de matériels il y a peu encore. Des crimes de masse, non identifiés, non comptabilisés, qui bien évidemment resteront impunis. Aussi, impossible d’établir avec exactitude le bilan des morts dans la région en 2017.

Une aubaine pour les religieux, qui n’ont pas manqué de saisir l’occasion pour faire de la propagande et du prosélytisme à bon dos, avec des conférences sur des thèmes aussi fumeux que « les conflits et leurs résolutions selon la Bible », devant des Séléka médusés.

L’ANARCHIE
Une situation concrétisant l’inutilité de la présence de l’état dans ces zones en conflit. Et surtout, une dangereuse incitation pour les autres bandes armées ailleurs, à amplifier la balkanisation du pays. Et à confiner “la république de Bangui” dans son isolement.

Notant enfin, que cette paix à Mobaye repose sur une intention à peine cachée, celle du partage entre les bandes armées, de l’exploitation des richesses abondantes du sous sol de la région (Ouaka et Basse-Kotto), celles de l’or et du diamant notamment.

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