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Centrafrique : Dr Roch Mbetid Dégana, directeur de l’hôpital communautaire de Bangui appelle à des mesures préventives contre le cancer du sein
Publié le jeudi 25 janvier 2018  |  RJDH-Centrafrique
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© Autre presse par DR
Hôpital communautaire de Bangui
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BANGUI — Les moyens de lutte contre le cancer de sein sont très limités. A cela s’ajoute l’absence des données statistiques sur cette maladie qui ravage certaines parties du pays. Dans un entretien avec le RJDH, Dr Roch M’bétid appelle à des mesures préventives.

RJDH : Docteur Roch M’betid Degana bonjour !

Dr M’betid : Bonjour

RJDH : Selon le constat du RJDH plusieurs femmes ces derniers temps souffrent de la maladie du cancer du sein. Comment expliquez-vous la montée de cette maladie dans le pays ?

Dr RM: la montée de cette maladie est tout simplement liée au facteur favorisant. Quand on parle des facteurs favorisants, ce sont des choses qui poussent la femme à développer cette maladie. Vous savez, pour définir un cancer du sein, il faut penser à un processus néoplasique au dépens de l’epidéliome granulaire où l’ovulaire. C’est à ce moment qu’il y’a multiplication anarchique des cellules à ce niveau et il y a eu prolifération. C’est ce qui explique cette maladie.

Et maintenant dans le contexte centrafricain, il faut chercher à savoir pourquoi il y a cancer du sein. Or, pour parler du cancer du sein, il y a d’abord des facteurs favorisants à savoir des facteurs totalement familiaux. Si la maman avait fait le cancer du sein, il y a de fortes chances aussi que la fille en souffre aussi. Il faut aussi incriminer un certain mode de vie. Une femme qui est sous contraception pendant longtemps peut également développer cette maladie. Il faut également considérer l’âge auquel la fille a eu ses premières règles. Si elle a eu les règles avant 12 ans, donc il existe des prédispositions pour cette fille de contracter cette maladie. Si la femme a eu une ménopause tardive, c’est-à-dire après 55 ans, celle-ci va développer un cancer de sein.

Autre facteur, c’est au niveau nutritionnel.

Une personne qui mange beaucoup de graisse et qui est obèse, si elle a un sein gonflé qui brille un peu et de couleur orangée, elle peut également développer le cancer de sein. En associant tout ça, vous allez comprendre ce qui explique que cette maladie est en train de se développer dans notre pays.

RJDH : Pour prévenir le cancer, qu’est-ce qu’il faut faire alors?

Dr RM: Seule la prévention est un moyen qui demeure pour l’heure efficace. Premièrement, il faut passer régulièrement à l’hôpital quand on a déjà dépassé l’âge de 35 ans pour essayer de faire examiner le sein. Même s’il y a présence d’anomalie ou pas. On doit faire une compagne de dépistage et on doit montrer aussi à la femme que chaque fois qu’elle se douche elle doit se mettre devant un miroir pour contrôler son sein aux fins de voir s’il n’y a pas d’anomalie. S’il y a écoulement anormal, c’est-à-dire écoulement sanglant à ce moment, on doit consulter soit chez la sage-femme, soit chez le médecin et partant de là on peut voir là où il y a problème et là on peut transférer la personne chez un gynécologue, un chirurgien ou un cancérologue pour la prise en charge.

RJDH : A combien peut-on estimer le nombre de femmes qui souffrent du cancer de sein dans le pays ?

Dr RM: Il n’y a pas vraiment de registre encore moins de statistiques pour le moment dans le pays qui peut nous donner cette explication fiable. Mais tout ce que les gens sont en train de dire c’est juste une estimation. On n’a pas vraiment de registre ni au niveau des provinces aussi bien qu’à Bangui pour permettre de déterminer le nombre exact mais on se rend compte que le nombre des malades de sein croît de plus en plus.

RJDH : L’Etat centrafricain a-t-il tous les moyens de prise en charge du cancer de sein ?

Dr RM: On n’a ni les moyens encore moins le minimum de capacités de prise en charge des malades du cancer de sein. Quand on identifie et l’on suspecte une femme de souffrir de cette maladie il faut automatiquement faire de l’échographie. Généralement la patiente ne donne pas d’informations fiables mais fait plutôt de l’approximation. Il faut maintenant faire de la mammographie, et c’est elle seule qui peut nous donner un résultat fiable. Malheureusement, nous avons qu’un seul manographe au niveau de Bimbo qui tombe de temps en temps en panne et là, on a de sérieux problèmes. Donc, si le gouvernement peut décanter la situation parce que déjà nous avons deux cancérologues qui sont opérationnels et qui peuvent nous aider à faire la prise en charge des patientes.

RJDH : Quels sont vos prescriptions et conseils à l’endroit des femmes?

Dr RM : Ce que je peux dire à nos mamans c’est de se rendre à l’hôpital. Quand on se rend compte que l’on a une petite plaie autour du sein, un écoulement sanglant du sein ou quand le pus sort du sein, il faut nécessairement se rapprocher du personnel de santé pour voir de quoi il s’agit. Nous conseillons aux filles en âge de procréer de se rapprocher des personnels de santé. On va les aider dans la prise en charge au cas où elles constatent quelque anomalie au niveau du sein.

RJDH : Dr Roch M’betid Degana, je vous remercie.

Dr Roch M’betid : C’est à-moi de vous dire merci !

Propos recueillis par Pamela Dounian Doté
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