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Centrafrique : Crise à Paoua, le gouvernement contraint de négocier avec les bandes armées
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  LNC
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© AFP par DR
Une vue de la ville de Paoua
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PAOUA [LNC] – POUR MARTIN ZIGUÉLÉ, IL EST INCOMPRÉHENSIBLE QUE CES EXACTIONS SE MULTIPLIENT EN DÉPIT DE LA PRÉSENCE MILITAIRE DE LA MINUSCA. DES PROPOS QUI SONNENT COMME UN TERRIBLE DÉSARROI, FACE À LA PUISSANCE DESTRUCTRICE DES BANDES ARMÉES DANS LA RÉGION. CONSTAT ÉGALEMENT DE FAIBLESSE POUR LE GOUVERNEMENT, OBLIGÉ DE NÉGOCIER AVEC LES REBELLES, FAUTE DE POUVOIR LES NEUTRALISER. LA MINUSCA LA SEULE FORCE ACTIVE DE CONTRE DANS LE PAYS A AVOUÉ SON IMPUISSANCE.
Parfait Onanga-Anyanga, son chef, lui, fait dans la protection sélective, et il s’en était expliqué sur DW :

“Les gens pensent qu’il y a un soldat de la Minusca partout où il y a le feu. Ce n’est pas vrai. On était complètement écartelé à travers le pays, d’où la décision du Conseil de sécurité récente de donner à la Minusca sa capacité additionnelle. […] Nous sommes à Paoua et c’est à Paoua que les populations se regroupent et fuient les localités environnantes. Dans la périphérie de Paoua, malheureusement, des violences se poursuivent par le fait des affrontements entre les groupes armés“.

Conclusion, un blanc seing est accordé aux miliciens rebelles, pour autant qu’ils n’entrent pas dans Paoua. La MINUSCA ne mettra pas ses guêtres dans les zones aux alentours en feu (voir notre infographie), avec des cadavres par dizaines de dizaines à Markounda, Bemal, Beboura, Bodjomo, Bedere, Gouze ou Boguila.

NÉGOCIER AVEC DES CRIMINELS
C’est ainsi que le 5 Janvier dernier, la ministre de la Défense Marie-Noëlle Koyara et celui de la Sécurité publique Henri Wanzé Linguissara se sont rendus à Paoua, afin d’espérer des rebelles un apaisement des violences dans l’Ouham-Péndé, et les supplier de faciliter le travail des humanitaires.

Mais en vérité, l’essentiel de la mission ne consistait qu’à, citons Wanzé Linguissra : « […] Tous ensemble (NDLR : avec les chefs rebelles), nous avons décidé d’aller vers les déplacés pour les sensibiliser à regagner leurs domiciles respectifs ».

Peine perdue, car depuis, le flux des réfugiés ne tarit pas vers Paoua. Plus de 80.000 dorénavant. Et les chefs rebelles, face à un gouvernement fictif et des MINUSCA aux abonnés absents, n’ont pas reculé d’un iota.
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