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Centrafrique : Touadéra qui reconnait son incompétence doit être traduit devant la Haute Cour de Justice.
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  Corbeau News Centrafrique
Faustin
© Autre presse par DR
Faustin Archange Touadéra,Président de la République centrafricaine.
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Ils étaient nombreux, hommes, femmes, enfants, politologues, journalistes, blogueurs, experts, chercheurs, étudiants, à décrier l’incompétence du président Faustin Archange Touadéra à diriger la Centrafrique à seulement quelque mois après sa prise de fonction. Désormais, c’est l’intéressé lui-même qui le déclare de sa propre bouche devant son homologue équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à l’occasion d’une demande d’explication que lui est adressée le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères pour s’expliquer de l’implication des mercenaires centrafricains dans le coup d’État déjoué contre son président Obiang Nguema Mbasogo. Une justification qui tombe sous le coup de la loi fondamentale du pays. Il doit, de ce fait, être traduit devant la Haute Cour de Justice pour crime de haute trahison.

C’est l’interview accordée à nos confrères de la Radio France Internationale (RFI) le 17 janvier dernier que le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a lâché la phrase que lui a dit Faustin Archange Touadéra pour se dédouaner de son implication dans les préparatifs du coup d’État déjoué par les autorités camerounaises.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo : « …. Je sais qu’il y a certains agents qui commençaient à recruter les mercenaires depuis le Tchad, la Centrafrique. J’ai même prévenu le président Touadéra. Il m’a répondu qu’il n’a pas la possibilité de contrôler le territoire… »

D’après une source diplomatique hautement informée, lors de son audition, Faustin Archange Touadéra, a, non seulement les mains levées vers la demeure de Jésus, nié avoir des informations en amant sur les préparatifs du coup d’État déjoué, mais surtout, et aussi s’est dit dépassé, mal entouré et manque des initiatives pour trouver un début de solution à la crise dans son pays. Et pour conclure, il demande à son homologue équato-guinéen de l’aider.

Un appel aux compétences qui a bouleversé l’opinion publique et qui vient confirmer les pensées de plusieurs analystes et observateurs de la vie politique centrafricaine. Ils avaient dit :

Anicet-Georges Dologuélé, président de l’URCA, député de Bocaranga 1 et opposant déclaré à son régime : « le problème de la RCA, le fauteuil présidentiel est vide. Les groupes armés se rendent compte qu’il n’y a pas de chef. Ils commencent par une petite ville, ils se rendent compte que rien ne se passe. Puis ils en prennent une seconde. Toujours rien. Ils prennent une région. Toujours aucune réponse. Et aujourd’hui, ils contrôlent pratiquement 75 % du territoire, car jamais le gouvernement n’a donné l’impression de s’intéresser à ce qui se passe. Il a abandonné toute cette gestion à la Minusca, mais la Minusca est au service du gouvernement ».

Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’IFRI : « Il n’y a pas de capitaine dans le navire » et perfore davantage « Ce gouvernement fictif n’est pas capable de prendre le problème à bras-le-corps. Il est préoccupé par une rivalité entre le président Faustin-Archange Touadera et le chef de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua, accusé de comploter. Le milieu politique est autocentré sur Bangui et ignore le reste du pays… »

Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix: « le Centrafrique manque de leadership dans ses décisions »

Roland Marchal, chercheur au CERI-Sciences Po, spécialiste des conflits militaires sur le continent africain, Jean-Pierre Tuquoi, ancien journaliste au Monde, auteur aux Éditions La Découverte du livre « Oubangui-Chari, le pays qui n’existait pas » et Didier Niewiadowski, juriste, ancien chef du Service de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France à Bangui, sur RFI lors d’une des émissions « géopolitique » n’ont pas passé par quatre chemins pour dénuder au grand public l’incompétence du président Touadéra.

Pour plusieurs diplomates accrédités en Centrafrique, le peuple centrafricain commence à comprendre qui des différents candidats aux élections présidentielles pouvait mieux faire que Touadéra. D’après ces diplomates, c’est Martin Ziguélé ou Anicet Georges Dologuélé. Faisant allusion à leurs cris poussant la MINUSCA à agir à Bocaranga et Paoua pour faire éloigner les groupes armés de ces deux villes. « Si c’est Martin Ziguélé ou Anicet Georges Dologuélé qui crie, la MINUSCA réagit et passe à l’action. Mais si c’est Touadéra ou son Premier ministre NON. Pourquoi ? Une qualité lui manque ».

Pourquoi Faustin Archange Touadéra dit n’est pas en mesure de contrôler son territoire ?

Pour un diplomate africain en poste à Bangui, Touadéra mis devant les propos de son proche Sani Yalo ne sait quoi dire. « Il a voulu envoyer son ministre des Affaires étrangères, mais Obiang Nguema a refusé. Ainsi coincé nez à nez dans les échanges, il est obligé de pointer du doigt sa propre incompétence ». Analyse ce diplomate contacté par CNC qui, pour conclure, rajoute « Si Sani Yalo, frère ainé du mercenaire centrafricain Dada Hamed Yalo arrêté et proche du président Touadéra, dit avoir dénoncé l’acte de son frère, il l’aurait dit certainement à Touadéra et à Touadéra d’alerter son homologue équato-guinéen. Ce qui n’a pas été fait. Donc, le président Obiang Nguema veut en avoir le cœur net sur cette dénonciation ».

Faustin Archange Touadéra qui connaissait la situation du pays laissé par son ex-patron François Bozizé et qui promettait ramener, contre vent et marrée, la paix et la cohésion une fois élu, avant fin juin 2017, ne peut pas dire aujourd’hui qu’il n’est pas à la hauteur.

En sus, il a juré devant Dieu et la nation d’assurer le bien-être de son peuple et aussi de ne jamais exercer les pouvoirs qui lui sont dévolus par la Constitution à des fins personnelles.

Mais, depuis 30 mars 2016, le bien-être de plus de 90% de ce peuple est assuré par les humanitaires. Les nombres de déplacés se multiplient par centaine et la sécurité de ce peuple assurée par leurs frères et oncles convertis en miliciens qu’il les soutient sous différentes formes.

Il soutient une faction de la séléka contre une autre, il soustrait le coordonnateur des anti-balaka Edouard Patrice Ngaïssona de la justice pour soutenir sa candidature à un poste à la CAF.

Km5, Bangassou, Mobaye, Zémio, Bocaranga, Ngaoudaye, c’est au tour de Paoua, Sosso-Nakombo de connaitre les tueries. Plus de 85% du territoire échappe à son contrôle. Le centre-ville de Bangui est aussi menacé par Norredine Adam.

En sus, plongé dans l’affairisme, les marchés publics, les postes de responsabilité dans l’Administration publique ou parapublique sont directement attribués par le président Touadéra lui-même en vue de satisfaire son désir personnel et celui de sa famille.

Affairisme, gestion clanique et personnelle du pouvoir, incapacité à assurer le bien-être de son peuple et à protéger l’intégralité du territoire et ses richesses, soutiens aux groupes rebelles, Faustin Archange Touadéra viole ainsi son propre serment, la Constitution et, doit être traduit devant la Haute Cour de justice pour crime de haute trahison.

Et que font les élus de la nation ?

D’après nos informations, l’idée de mettre sur pied la toute première Haute Cour de Justice sera débattue au sein du bureau renouvelé de l’Assemblée nationale début avril 2018.

D’après ces sources, le président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua qui s’arroge encore les pouvoirs parlementaires dévolus au Sénat et qui doit désigner, à ce titre, 6 députés pour siéger à cette Haute Cour de Justice, consulte depuis un certain temps, certains élus de l’URCA et plusieurs députés « indépendants ». Un travail en parallèle se fait pour amaigrir davantage le groupe parlementaire « Cœur-uni » qui soutient le Chef de l’État.

En face, Simplice Mathieu Sarandji, pressenti pour prendre la tête du nouveau parti de Touadéra d’ici mars 2018, multiple des basses manœuvres avec les Touadérarteurs pour atteindre judiciairement Abdoul Karim Meckassoua.
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