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CAF: polémique autour de l’élection d’un ancien chef de guerre au Comité exécutif
Publié le vendredi 9 fevrier 2018  |  Centrafrique Presse Info
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Edouard Ngaïssona, Président de la Fédération Centrafricaine de Football.
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Le choix de Patrice Edouard Ngaïssona au Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) déchaîne les passions. Pour cause, celui qui dirige la Fédération centrafricaine de football est accusé par de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’Homme d’avoir du « sang sur les mains ».

Le vendredi 2 février, en marge de la phase finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), des élections au Comité exécutif de la CAF se déroulait en toute discrétion. Mais l’instance africaine de s’attendait surement pas à ce qu’elle fasse autant débat. Ngaïssona, ancien ministre, qui a été élu, va faire l’objet de critiques acerbes. L’homme est soupçonné d’avoir joué un rôle trouble dans la guerre civile de son pays.

« Coordinateur » auto-proclamé des anti-balaka, il a échappé de peu, en février 2014, à une arrestation au cour d’une opération menée conjointement à Bangui par la MISCA (Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous Conduite Africaine) et l’armée française.

Il était parvenu à prendre la fuite. Finalement arrêté en février 2014 au Congo-Brazzaville, il avait ensuite été remis à la Misca. Il sera remis en liberté sous contrôle judiciaire en avril de la même année, après avoir été auditionné par la gendarmerie centrafricaine.
Plusieurs voix se sont élevées au sein des ONG de défense des droits de l’homme pour s’émouvoir de la situation.

Selon elles, l’homme était alors à la tête d’une faction anti-balaka« bien équipée, composée notamment d’officiers des Forces armées centrafricaines et d’ex-membres de la garde présidentielle, opérant principalement à Boy-Rabe », un quartier de Bangui, la capitale centrafricaine. « Comme d’autres, il a du sang sur les mains », glisse-t-on.

Décrit comme un homme « autoritaire », Ngaïssona, très bien implanté dans le IVème arrondissement de Bangui, est un dur. « C’est un vrai leader, qui n’accepte pas vraiment d’être contredit », raconte-t-on sur lui. « Quand la justice centrafricaine fonctionnera normalement, Ngaïssona devrait logiquement répondre de ses actes », assène une source.

La Confédération africaine de football et ses membres n’ont, pour l’heure, fait aucun commentaire. Mais en privé, certains auraient avoué« ne pas être emballés » à l’idée de siéger en compagnie d’un homme à la réputation aussi sulfureuse. « C’est un homme à qui je ne confierais pas mes affaires », souligne un ancien membre de la FIFA, qui a croisé ce touche-à-tout à plusieurs reprises.
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