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EDITO/Jean-Serge BOKASSA, l’arbre qui cache la forêt
Publié le mardi 13 fevrier 2018  |  LNC
Jean-Serge
© Autre presse par DR
Jean-Serge BOKASSA annonce sa Candidature aux élections présidentielles 2015
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UN MINISTRE TITULAIRE D’UN POSTE RÉGALIEN, ET DONC D’IMPORTANCE QUI EXPRIME PUBLIQUEMENT UNE FRUSTRATION LONGTEMPS CONTENUE, ET BRISE LA PSEUDO SOLIDARITÉ GOUVERNEMENTALE, C’EST RARISSIME.

n général les crises de ce type se règlent discrètement sous les lambris des palais présidentiels. Pas là !

Un JSB éminemment frustré, nous le savions depuis longtemps. Ostracisé depuis des mois avec un chef de l’état le rendant transparent en ne l’écoutant pas, lui préférant les habituels lécheurs de bottes et autres “chercher-à-bouffer”.

Il était devenu complètement inaudible.

Se pose dès lors l’utilité de sa présence au gouvernement, sans causer des désagréments politiques.

Car difficile de le voir de nouveau côtoyer en conseil des ministres les Mbata, les Nguinza et les autres, sans un hoquet de dégoût.

Et JSB sait parfaitement que Mbata et Nguinza ne sont que des “Boukis” aux ordres.

Le grand manipulateur de ces marionnettes se tient en arrière plan.

En conséquence, ce grand manitou de se tirer lui-même une balle dans le pied, ou de scier la branche sur laquelle il est assis.

On n’est pas à court de métaphores sur le sujet.

Il vaut mieux avoir un Bokassa avec soi, qu’un Bokassa et sa famille lobayenne élargie contre soi. Les dés déjà pipés sont jetés.

PAR DELÀ UN CAS SPÉCIFIQUE
“On avance doucement” ne cesse de clamer TOUADERA. Mais la crise elle avance très rapidement. Il y a contradiction.

Et une situation centrafricaine s’enfonçant toujours plus dans une crise jamais vécue dans ce pays, pourtant déjà si mal lotie par des déstabilisations diverses.

76% des centrafricains vivent très largement en dessous du seuil de pauvreté, les autres sont juste un peu moins pauvres, c’est tout.

Une année sous TOUADERA aura été pire que 5 ans de guerre civile.

Ceci n’est pas une critique, mais le simple constat de la conséquence d’une apathie nuisible à l’équilibre déjà très bancale du pays.

La grande aide attendue de la table ronde de Bruxelles, ce sur quoi FAT fondait la réussite de son mandat n’est pas venue, et pour une raison très simple.

Le document maître présenté par le gouvernement centrafricain, son espèce de “business plan” n’en est pas un, mais une simple espèce de torchon que même un élève de 4ème dédaignerait.

Etant juste un déroulé malhabile de requêtes, sans perspectives, sans expertise préalable, sans prospectives…. Un document amateur qui a déplu, et fait se détourner les potentiels investisseurs.

Dologuélé ne s’était pas gêné pour en ricaner.

En attendant, on bricole, on s’invente des ennemis pour se donner une consistance. On renoue avec les vieux réflexes de tribu, d’obscurantisme infantile à la Bozizé, et les comportements de consommateurs passifs.

Les provinces à plus de 85% hors contrôle, rappellent quotidiennement à “LA RÉPUBLIQUE DE BANGUI” que son pouvoir s’exerçant à peine au delà du périmètre du palais de la Renaissance était complètement fictif.

Etat de droit ? Quel état de droit ? Un simple slogan sans contenu, une incantation du pasteur au pouvoir.

Les bandes armées dictent leurs lois aux autorités locales impuissantes, à Bouar, à Bria, à Bangassou, à Kembé, etc, la liste est longue.

Mais les causes de ces dénis de respect de la Constitution du pays, pourtant évidentes ne sont pas prises en considération.

La radicalisation des dits “auto-défenses” en province n’est pas anodine.

Car nous sommes entrés dans la phase deux de la révolte Anti-Balaka. Stigmatiser les musulmans du pays confondus avec les Sélékas reste toujours un dangereux leitmotiv en court.

S’y ajoute dorénavant, au constat, une résistance en réaction aux impérities des casques bleus.

A leurs cris de “Nous sommes chez nous !” leur répond en écho les entretiens amicaux des chefs de guerre Séléka par la MINUSCA.

La Nature ayant horreur du vide, les auto défenses dans les villes sous leur coupe se substituent à l’état, dans un élan brutal se voulant patriotique.

Et cela éclaire sur le pourquoi actuellement, le pouvoir en place ne cible que les Anti-Balakas devant les tribunaux.

Ils sont devenus les pigeons d’argile à dézinguer.

Juste une réaction de peur et de faiblesse d’un pouvoir à la dérive.

Car si d’aventure des Sélékas de nouveau réunis se remettaient à s’agiter de manière coordonnée, il n’y aurait plus de pouvoir Touadera.

Et il le sait, et la MINUSCA le sait.

D’en déduire l’évidence : Personne ne va aller embêter les Sélékas.

La MINUSCA dans tout ça ?

En vérité, son impact n’est pas militaire, mais structurel.

Elle construit, réhabilite, fait de l’humanitaire, dans des actions négligées, que bien évidemment le gouvernement s’empresse d’en tirer profit pour sa propagande en mal de munitions.

La limite militaire de la MINUSCA est connue, du fait de sa stupide politique de non interventionnisme.

Même le président guinée Alpha Condé de s’en étonner, et de dernièrement questionner le SG de l’ONU à propos : “Pourquoi les casques bleus sont-ils si passifs en RDC et en CENTRAFRIQUE ?”

Une question cardinale à laquelle les bandes armées depuis longtemps y ont apporté réponse.

Elles font ce qu’elles veulent.

Le gouvernement peut toujours jouer au “kissoro”, ce jeu traditionnel centrafricain qui revient à la mode. Ca lui fera une occupation concrète.
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