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Centrafrique : insécurité généralisée à mi-mandat, focus sur la situation à Bocaranga
Publié le jeudi 29 mars 2018  |  Corbeau News
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Dernièrement, les localités de Séko (Ouaka), Nanga Boguila (Ouham), Alindao (Basse-Kotto), Kaga Bandoro (Nana-Grébizi) ont été touchées par des excès de violence tandis que le pouvoir fête en grande pompe les deux ans de l’accession au pouvoir de Faustin-Archange Touadéra. Le gouvernement en place n’a d’ailleurs même pas pris le temps de dénoncer cette situation bien trop occupé à communiquer sur la soit-disant qualité du bilan de ces deux ans au pouvoir. Dans la plupart des préfectures, le constant est pourtant accablant : une situation d’insécurité chronique s’enracine sur fond de renforcement des groupes armés et gangrène désormais la quasi totalité du pays…

Dans la préfecture de l’Ouham-Pendé, c’est surtout le groupe armé 3R de Sidiki qui oppresse les populations civiles locales. L’équilibre est d’ailleurs très précaire sur le terrain entre ce groupe armé 3R et les éléments anti-balakas tandis que le contingent de la Minusca est plus spectateur qu’acteur de son mandat de maintien de la paix. La présence d’éléments armés 3R est signalée tous les jours dans la ville de Bocaranga alors que les pancartes positionnées partout dans la ville signalent pourtant que Bocaranga est une « ville sans arme » … Les éléments antibalaka qui pour la plupart ont déjà déposé les armes menacent de les reprendre devant cette situation qu’ils n’acceptent plus. Récemment chassés de la commune frontalière de Bang où le groupe avait instauré ses propres services des douanes, les 3R ont en plus érigé des barrières illégales sur les trois grands axes routiers qui mènent à Bocaranga (Bocaranga-Bozoum, Bocaranga-Bouar, Bocaranga-Bang). Certains éléments de la gendarmerie de Bocaranga travaillent même de connivence avec les 3R et la population locale parle d’« actes de banditisme » concernant ces pratiques en vigueur dans leur localité. Le commandant adjoint chef de brigade de la gendarmerie de Bocaranga Hervé SILAI est régulièrement cité dans ce trafic avec les 3R et autres exactions par la population qui demande son départ immédiat. Cette situation commence à devenir explosive et il est urgent que la Minusca, le Ministre de la Sécurité publique et le DG de la gendarmerie se saisissent vigoureusement de cette affaire pour mettre fin à ces trafics qui compromettent sérieusement le retour à la paix dans cette localité.
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