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Centrafrique : Le pays ouvre un colloque sur la sorcellerie
Publié le vendredi 6 avril 2018  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Le magistrat Benoit Narcisse Foukpio
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Bangui — Plusieurs faits de sorcellerie sont jugés par les tribunaux à travers le pays conformément à l’article 149 et 150 du code pénal et du code de procédure pénale. Problème : la sorcellerie relève de l’abstrait alors que le droit est cartésien. Cette rencontre à caractère de choc sera l’occasion de débattre sur le fond des problèmes.Une initiative de la coordination nationale de la conférence sur les régions des grands lacs à Bangui.

10 ans après le premier colloque que le pays a organisé, les anthropologues chercheurs, juristes, auxiliaires de justice passent en revue les avancées et les faiblesses des recommandations formulées en 2008 pouvant apporter des éclairages aux dimensions psychologiques, psychiatriques susceptibles d’apporter des réponses exhaustives au phénomène de la sorcellerie.

Narcisse Foukpio, commissaire du gouvernement près le Tribunal Militaire Permanent présente les difficultés qu’éprouvent les juges à se prononcer sur des affaires de sorcellerie en ces termes «le législateur a incriminé les pratiques de charlatanisme et de sorcellerie à travers les dispositions des articles 149 et 150 du code pénal. Mais au niveau des différentes juridictions, nous avons de difficultés pour faire asseoir les décisions dans l’examen de ces différentes procédures car les pratiques de la sorcellerie échappent aux éléments cartésiens» a-t-il indiqué.

Face aux difficultés des juges à prononcer des sentences objectives, la justice populaire prend le dessus. Selon le constat du RJDH, plusieurs personnes avancées en âge, économiquement démunies sont souvent accusées de sorcellerie et stigmatisées. Cependant, le protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, relative aux droits des personnes âgées et l’observation générale n° 36 sur l’article 6 du pacte international relatif aux droits civils et politiques concernant le droit à la vie proscrivent le fait d’arbitrairement privé la vie et que le droit à la vie doit être protégé par la loi.

Les difficultés d’apporter une réponse claire quant à l’interprétation des faits de sorcellerie et son incrimination favorisent en partie la montée de la justice populaire appliquée aux cas de sorcellerie.
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