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Centrafrique : quand les larmes du DG de la gendarmerie prédisent l’échec du quinquennat de Touadera.
Publié le lundi 23 avril 2018  |  Corbeau News Centrafrique
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© Autre presse par DR
Un véhicule de la gendarmerie nationale.
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« Ne pelure jamais pour quelqu’un dans ta vie, parce que ceux pour qui tu pleures ne méritent pas tes larmes et ceux qui les méritent, ne te laisserait jamais pleurer ». Dixit un proverbe français.

Le directeur général de la gendarmerie nationale, le colonel Aimé Banga alias Coq-Bill, lors de la réunion restreinte de sécurité regroupant des autorités militaires et sécuritaires du pays sur la situation post-opération de PK5, opération échouée, disons-le, du désarmement des autodéfenses menée conjointement par la MINUSCA, les FACAs et les forces de l’ordre, laisse paraître publiquement son émotion allant jusqu’à verser ses larmes. Pourquoi ?

Même si l’opération du désarmement des miliciens d’autodéfense du PK5 par les forces nationales de défense et de sécurité appuyées par la MINUSCA le 10 avril dernier est considérée par la population centrafricaine dans son ensemble comme un échec complet, les autorités militaires, en étroite collaboration avec celles de la sécurité publique nationale, se sont réunies quelques heures après cette opération et essayaient de comprendre pourquoi les efforts et moyens militaires déployés sur le terrain ce jour n’ont pas pu venir à bout de ces bandits du PK5.

Après quelques heures de discussion à haut niveau, le colonel Aimé Banga alias Coq-Bill a poussé un grand bruitage de pleurs avec des larmes qui coulent à flots. Des pleurs à voix haute similaires à ceux d’un jeune homme qui perd sa femme dans un accident de circulation.

Interrogé sur le pourquoi, Aimé Banga alias Coq-Bill, sous le coup d’émotion, ne répondait pas. Le monde présent à la réunion croyait à un deuil qui frappe à sa porte. C’est quand les condoléances commencent à pleuvoir sur sa tête que Aimé Banga alias Coq-Bill livre les raisons qui le poussent à pleurer.

« Pourquoi la MINUSCA ne veut pas nous aider dans le rétablissement de la sécurité au PK5 et dans le pays malgré des moyens logistiques dont elle dispose ? ».

D’après nos informations, c’est le chef d’État-major de l’armée nationale, le général Ludovic Ngaïfei qui lui aurait consolé. Très étonné de la réponse fournie par son colonel Aimé Banga, DG de la gendarmerie, Ludovic Ngaïfei répond à l’assistance ceci : « C’est à nous de rétablir la sécurité dans notre pays et non à la MINUSCA qui est d’ailleurs là que pour nous appuyer seulement si nécessaire ».

Après ces moments de pleurs et d’émotion, les militaires, policiers et gendarmes conférenciers ont poursuivi leur réunion et ont tous unanimement conclu que l’assaut mené contre les miliciens d’autodéfense du PK5 est, sans doute, un échec pour les forces de l’ordre.

Ainsi, pour sauver l’image de ce qui reste des FACAs, ils ont tous décidé ce jour de mettre en route un communiqué au nom du ministère de la Défense nationale pour nier la participation des soldats de l’armée nationale dans les combats des 8 et 10 avril dernier alors que c’est tout à fait le contraire.

« C’est une honte nationale et internationale de parler d’échec de l’opération Soukoula Km5 du moment où l’armée nationale, la gendarmerie la police et la MINUSCA sont toute aux fronts » lance un officier de la gendarmerie.

En tout cas, pour l’émotion du directeur général de la gendarmerie, certains officiers généraux tentent d’expliquer à leur manière les raisons qui l’ont poussé à s’éclater en sanglot devant ses paires lors d’une réunion aussi hautement restreinte. Pour certains officiers militaires contactés par CNC, c’est l’image laissée par ces opérations de Pk5 et les réveils guerriers de la Séléka qui ont poussé le colonel Aimé Banga a pleuré d’une probable chute de son régime. Une image qui symbolise à une partition du pays.
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