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Centrafrique : une ligne rouge désormais fixée pour tenir en respect les rebelles de Kaga-Bandoro
Publié le mercredi 25 avril 2018  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Centrafrique: le bilan de l’attaque du site des déplacés de Kaga-Bandoro revu à la hausse
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BANGUI - La barrière du village Ndomété, à seulement 10 kilomètres de la sortie sud de la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (centre-nord) est désormais considérée comme une ligne rouge imposées aux rebelles de la Séléka longtemps regroupés à Kaga-Bandoro et tentés, à plusieurs occasions, de se diriger vers la capitale centrafricaine Bangui, a appris Xinhua mardi de source autorisée.

Une colonne des rebelles de la Séléka ayant déjà séjourné plus d'une semaine à Kaga-Bandoro, sous la direction du chef Abdoulaye Hissène, a tenté lundi matin de prendre la direction d'une autre ville centrafricaine, Dékoa, à coup sûr pour continuer sur Bangui et y "entretenir l'ingérable", comme promis au Président Faustin-Archange Touadéra.

Pour se rendre à Bangui, les rebelles, en partance de Kaga-Bandoro, ont à franchir les villes centrafricaines suivantes : Dékoa (à 83 kilomètres au sud de Kaga-Bandoro), Sibut (centre) et Damara (à 76 kilomètres au nord de la capitale), soit un parcours routier long de 342 kilomètres.

Le convoi des rebelles a été arrêté net lundi par les casques bleus burundais de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA à la barrière de Ndémété. Du fait que c'est la deuxième tentative, les casques bleus ont décidé de faire de cette barrière "une ligne rouge", mettant ainsi en garde les rebelles contre toute tentative à l'avenir de la franchir.

Dans le souci de donner de la dimension à sa mise en garde, la MINUSCA a autorisé ses aéronefs de reconnaissance et de combats à survoler lundi durant une bonne partie de la matinée la ville de Kaga-Bandoro, a précisé la source.

Interrogé sur les dispositions prises à Dékoa pour prévenir toute surprise désagréable, le sous-préfet de la localité, Guy-Yves Mbétigaza, a signalé qu'il est formellement interdit aux automobilistes de traverser la ville de nuit, rassurant que des arsenaux militaires ont été ôtés à certains rebelles par les casques bleus à Ndomété.

L'opération de désarmement du kilomètre 5 engagée les 8 et 10 avril derniers par des casques bleus et baptisée "Soukoula" ou laver en Sango, la langue nationale centrafricaine, a réveillé des velléités au sein de nombreux groupes armés. Avec la réticence des casques bleus à Ndomété, les rebelles ont fait semblant d'obéir et se sont cantonnés dans un village, légèrement en dehors de la ville, à la sortie nord.
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