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Bangui panse ses blessures après les violences du 1er mai
Publié le jeudi 3 mai 2018  |  Radio Ndeke Luka
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© Autre presse par DR
Une vingtaine de morts et des blessés à Bangui après une vague de violences
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Au lendemain de l'attaque meurtrière de l’église Notre Dame de Fatima par des hommes armés du km5, les activités ont repris timidement à Bangui. Selon un constat de RNL, certains services publics et commerces ont rouvert leurs portes. Taxis et bus circulent normalement. Du Lycée technique à l’Université de Bangui en passant par les lycées Caron et Martyrs, élèves et étudiants ont repris les cours. Sauf que le pont juxtaposant le QG de la Minusca et l’avenue Barthélemy Boganda menant au km5 ont été barricadées. Des sources hospitalières donnent un bilan non encore définitif de près de 200 blessés et près d'une vingtaine de morts.

Appel à la paix et vigilance

Un jour après les violences, le Chef de l'Etat Faustin Archange Touadera sort de sa réserve et appelle à la vigilance. "Je voudrais vous informer peuple centrafricain que derrière ça, il y a des gens qui appellent Abdoulaye Hissène et Force pour qu'ils se mobilisent davantage et qui vous côtoient", a alerté le Président Touadera pour qui, ces actes ne resterons pas "impunis".

Demandant aux Centrafricains de "faire attention de ne pas tomber dans l'amalgame chrétiens-musulmans", le Chef de l'Etat les a dénoncé de "terroristes qui, avec leurs complices à Bangui ainsi qu'à l'extérieur seront poursuivis".

L'autre appel à la paix émane de Limane Moussa. "Je n'arrive pas à comprendre pourquoi sommes-nous si loin de la paix", s'interroge l'international centrafricain de football qui demande aux centrafricains de "laisser cette affaire de chrétiens et musulmans, de désarmer les cœurs car la paix n'a pas de prix".

Indignation des religieux

Qualifiant d'acte "barbare" cette attaque qui a occasionné des pertes en vies humaines, l’église Catholique et la Communauté Musulmane font front commun contre les "ennemis de la paix".

"Les derniers évènements dramatiques nous rappellent que la violence n'apportent pas la solution", déclare Cardinal Dieudonné Nzapalainga qui en appellent au gouvernement et à la Minusca pour que la "lumière soit faite et que justice soit rendue à la population Centrafricaine".

Le Cardinal Nzapalainga reste convaincu que "dans des moments les plus difficiles surgissent des héros et je n'en doute pas que des héros existent en République Centrafricaine pour se lever comme un seul homme pour dire non à la violence, à la barbarie, non à la destruction de soi-même".

Autre interrogation, celle de Kobine Layama et président de la Conférence Islamique Centrafricaine (CICA), membre de la plateforme religieuse. "Je ne comprendrais pas que quelqu'un puisse aller tirer sur des fidèles qui adorent le seigneur que le musulman adore ", s'est-il interrogé tout en demandant au gouvernement "de ne pas se fier tellement aux gens qui viennent de l'extérieur avec des agendas que nous ne maîtrisons pas". Une manière pour Kobine Layama d'inviter le gouvernement centrafricain qui connaît bien le pays "à tout mettre en œuvre pour circonscrire cette violence" qui continue d'endeuiller le pays.

L'église Catholique Notre Dame de Fatima dans le 6ème arrondissement de Bangui a été secouée dans la matinée du 1er mai par une attaque d'une bande armée venue du PK 5. Cette attaque a fait une vingtaine de morts dont l'Abbé Albert Toungoumalet Baba et 200 blessés selon de sources hospitalières. Ladite paroisse accueillait une cérémonie de promesse des membres de la Fraternité St-Joseph de Bangui.
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