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Bambari, replongée dans une nouvelle spirale de violence
Publié le mardi 15 mai 2018  |  Radio Ndeke
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© AFP par PACOME PABANDJI
Un membre de l`ancienne rébellion Seleka pose avec son arme à Bambari, en mai 2015.
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Depuis lundi 14 mai 2018, le chef lieu de la Ouaka dans le centre a sombré dans une nouvelle spirale de violence. Au moins 5 personnes auraient été tuées entre le soir du 14 et le matin du 15 mai dans des représailles suite à l'assassinat présumé de trois membres de la communauté peuhle à 7 kilomètres de Bambari sur l'axe Alindao.

"Hier, un braquage sur l'axe Alindao a provoqué la mort de trois personnes. Dans l'après-midi, nous avons commencé à écouter les crépitements d'arme qui se sont amplifiés dans la nuit", explique Abel Matchipata, maire de Bambari.

Ce mardi 15 mai, la tension est montée d'un cran à Bambari. Les hommes armés de fusils d'assaut et de couteaux ont élargi leur champ d'action dans la ville. Plusieurs structures étatiques ont été investies. La mairie, le commissariat de police, la gendarmerie, l'hôpital et même la radio locale "Légo ti la Ouaka" sont pris d'assaut par les combattants en furie. Selon une source locale, un véhicule du sous-bureau de la Minusca aurait été emporté.

Visiblement, la tension est vive dans la plupart des quartiers allant du sud-est à l'est de la ville. De centaines de personnes ont fui leurs habitations pour se réfugier certaines à l'hôpital et bon nombre dans les quartiers de l'autre côté de la rivière Ouaka sur la route de Bangui. "Aujourd'hui, autour de 10 heures, nous avons appris que des éléments armés sont rentrés dans les quartiers. Il y a d'autres mouvements de la population vers la rive droite, l'insécurité est totale", déplore le premier citoyen.

Les violences qui ont éclaté lundi dans l'après-midi en début de soirée ont pour origine la tuerie de trois membres de la communauté peuhle sur une moto. Aucune mesure sécuritaire n'a été prise jusqu'en début d'après-midi mardi. "Il n'y a pas de patrouilles. La population est abandonnée à elle-même", s'inquiète le maire.

Dans un communiqué publié mardi 15 mai 2018, MSF chiffre à plus de 300 personnes, le nombre de déplacés à l'hôpital à la suite de ces violences. L'équipe médicale de MSF indique avoir pris en charge 6 blessés dont l'un a succombé des suite de ses blessures.

Bambari avait été déclarée, "ville sans groupes armés", donc, "sans arme". Plus d'un an après, le contraire vient de se produire. La Minusca avec une présence militaire dans la ville n'a pas encore officiellement réagi à ce regain de tension.
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