Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Centrafrique : Une rareté de la viande de bœuf constatée sur le marché à Bangui
Publié le jeudi 17 mai 2018  |  RJDH-Centrafrique
Bangui
© Autre presse par DR
Bangui : vente anarchique de viande de boeufs dans la capitale
Comment




BANGUI, 14 Mai 2018 (RJDH) – La viande de bœuf se raréfie sur les marchés de Bangui suite à l’insécurité grandissante constatée au nord du pays. Le prix d’une tête de boeuf varie entre 600 000 F et 450 000 FCFA à l’heure actuelle.

L’attaque de la paroisse Notre Dame de Fatima le 1er mai dernier, attaque attribuée au groupe armé du Km5, a eu un impact négatif sur le convoyage de bœufs à Bangui à partir des villes de Kaga Bandoro et Bambari.

Le délégué des bouchers du marché Lakouanga dans le 2ème arrondissement de Bangui, Charles Ngouakouzou, indique que «les zones de ravitaillement des bœufs sont fermées; il s’agit de Kaga Bandoro et de Bambari,qui sont devenues inaccessibles suite au regain de violence perpétré par des hommes armés», dit-t-il.

Il regrette le prix des bœufs qui a doublé, «avant la crise, une tête de bétail était vendue à 300 000 F voire 250 000 FCFA. En ce moment ce prix a doublé une tête coute entre 600 000 F et 450 000 FCFA. Nous sommes obligés d’augmenter le prix du kilogramme de viande, ce qui revient à 5000 FCFA au lieu de 2500 FCFA», a-t-il témoigné.

En réponse à cette préoccupation de la population, le directeur général de la Société d’Etat de Gestion des Abattoirs (SEGA), Patric Ningata Djita est revenu sur les causes de la montée des prix en précisant que «la majorité des convoyeurs sont de la communauté musulmane. Les axes de Kaga Bandoro qui fournit 70% du bétail et Bambari 20% sont bloqués. C’est l’attaque de l’église Notre Dame de Fatima qui se répercute sur la ville de Bangui. La SEGA elle aussi est coincée », a dit le directeur général.

Il déplore par ailleurs que l’abattage des bœufs soit réduit à 30 têtes par jour, alors qu’avant la crise, «nous abattons environ 150 à 250 bœufs par jour. 30 bœufs ne suffisent pas à couvrir les besoins en viande de boeufs d’une population banguissoise estimée à près d’un million. Le gouvernement a le devoir d’assurer la libre circulation des personnes et des biens » a regretté le directeur général de la SEGA.

En 2017, la société d’Etat des Abattoirs a abattu environ 73 000 bœufs. Cet effectif a tendance d’être revu en baisse suite au regain de violence que connait le pays.
Commentaires


Comment