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« La Centrafrique connait toujours une crise humanitaire de grande envergure », selon la Coordonnatrice humanitaire

Publié le mardi 29 mai 2018  |  RJDH Centrafrique
Najat
© Autre presse par DR
Najat Rochdi, Coordonnatrice humanitaire en République centrafricaine.
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La Centrafrique fait face à une crise humanitaire de grande envergure, a annoncé ce 28 mai à Genève la Coordonnatrice humanitaire, Najat Rochdi, lors d’une session d’information aux Etats membres des Nations-Unies.

La crise humanitaire que la République centrafricaine traverse depuis cinq ans continue à s’intensifier sur presque toute l’étendue du territoire. Le regain de violence affecte des régions antérieurement relativement stables et où des projets pilotes de relèvement post-conflit commençaient à être développés surtout dans le nord et le centre du pays. La crise perdure, les besoins augmentent et le financement de l’action humanitaire est depuis quelques années très en deçà des attentes.

« Aujourd’hui, le niveau de financement du Plan de réponse humanitaire ne nous permet pas de couvrir les besoins que nous avions identifiés pour 1,9 million de Centrafricains et qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre. Seul 13% du Plan de 2018 est financé, soit 66,7 millions des 515,6 millions requis. La situation requiert plus que jamais votre attention, votre générosité et notre action collective» a déclaré Najat Rochdi dans un communiqué de presse

Pour la coordonnatrice humanitaire, « les ressources dont nous disposons ne permettent plus d’apporter une assistance humanitaire en quantité et qualité suffisantes. Dans certains cas les rations alimentaires sont réduites d’un tiers et couvrent des périodes plus courtes » a-t-elle indiqué avant de faire un plaidoyer en ces termes : « Si nous n’arrivons pas à mobiliser les ressources nécessaires, l’assistance sera réduite à une portion congrue et n’arrivera plus à sauver des vies. Des générations entières verraient leur avenir gâché après des années successives sans accès à l’éducation, des milliers d’enfants continueraient à mourir dans leurs premières cinq années de leur vie et une autre génération de Centrafricaines et de Centrafricains seraient sacrifiés » a insisté Mme Rochdi.

A présent, un nombre croissant de civils se réfugie dans des lieux de plus en plus reculés, inaccessibles aux humanitaires accroissant davantage le défi de l’accès aux plus vulnérables. En avril 2018, le nombre de personnes déplacées est presque 670 000 et le nombre des réfugiés est également resté important, 582 000, ça fait que plus d’1,2 millions de Centrafricains soit plus qu’une personne sur quatre est toujours déplacée interne ou réfugiée dans les pays voisins.
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