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VIH-SIDA : Ouverture de la Conférence Internationale à Amsterdam

Publié le lundi 23 juillet 2018  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Des médias s’impliquent davantage dans la lutte contre le VIH-SIDA en Centrafrique
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BANGUI –Du 23 au 27 juillet 2018, plus de 15.000 experts et militants sont à Amsterdam (Pays-Bas) pour débattre sur la pandémie du VIH-SIDA. Ceux-ci préviennent sur les conséquences liées aux « difficultés à financer la lutte contre ce virus ».

La pandémie du SIDA continue de sévir. Ainsi, pour atténuer les effets de ce fléau mondial, voire l’éradiquer, pouvoir public et société civile continuent de penser des stratégies efficaces.

Pour cette énième rencontre mondiale qui se tient chaque deux ans, les experts, scientifiques et militants ont lancé à la veille de l’ouverture de la rencontre un message d’avertissement sur les conséquences liées aux difficultés de financement de la lutte contre le VIH. Pour combattre cette calamité, il faut mobiliser de milliards de dollars supplémentaires, « faute de quoi l’épidémie risque de repartir de plus belle ».

A propos, Mark Dybul, chercheur et diplomate américain, puis ancien dirigeant du Fonds Mondial de Lutte Contre le Sida, a indiqué « nous allons avoir des problèmes si nous n’avons pas davantage d’argent ».

Dans son scénario, M. Dybul a fait remarquer que l’Afrique est la région du monde qui pourrait connaître de graves conséquences pour absence de financement conséquent. Il a relevé que le manque de financement se combine avec le risque d’une explosion des nouvelles infections à cause de la démographie galopante dans certains pays durement touchés, surtout en Afrique : « Mélangez ces deux éléments et vous aboutirez à une crise majeure », a-t-il prévenu, tout en craignant que « le monde ne perde le contrôle de l’épidémie ».

Changer aussi de stratégie de lutte :

Pareillement à cette crainte de manque de financement adéquat, les experts et militants ont aussi recommandé le changement de stratégie dans la lutte contre la maladie : « faire cause commune avec le champ de la santé mondiale ».

Cette interpellation a été formulée par un groupe de 47 experts après deux ans de travail dans le cadre d’une commission réunie à l’initiative de l’International AIDS Society (IAS), organisatrice des conférences internationales sur le VIH/sida, et l’hebdomadaire médical The Lancet.

Cette Commission, « prône des services intégrés qui répondent au VIH et aux autres maladies qui partagent les voies de transmission, touchent les mêmes groupes à risque et coexistent souvent chez les patients. Une telle offre inclurait la santé sexuelle et reproductive, la tuberculose, les hépatites virales, les addictions aux drogues et les troubles mentaux. Dans leur conclusion, les 47 experts souhaitent que les services intégrés soient étendue à des maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension artérielle (HTA) ».

A titre d’exemple pour illustrer d’avantage de financement, « l’offre intégrée combinant dépistage du VIH, du diabète et de l’HTA sur dix ans permettrait d’éviter 69 000 infections en Afrique du Sud et 216 000 au Kenya », a commenté la Commission.

Le coût de la lutte contre le SIDA :

Aujourd’hui, 36,9 millions de personnes vivent avec le VIH, et il y a environ 1,8 million de nouveaux cas chaque année. Le nombre d’infections baisse et pour la première fois depuis le début du siècle, le nombre de morts annuel est passé sous un million en 2016 (990 000) puis 2017 (940 000). Mais l’Onusida, l’instance de lutte contre le sida de l’ONU, estime à 7 milliards de dollars par an les financements manquants pour que cette maladie ne soit plus une menace pour la santé publique mondiale en 2030.

L’an dernier, 20,6 milliards d’euros étaient consacrés à des programmes de lutte contre le sida dans les pays à faible et moyen revenu, qui en financent eux-mêmes 56%, selon l’Onusida.
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