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Le ministre de la Santé s’entretient avec les médecins affectés dans les zones sous-contrôle des groupes armés

Publié le mercredi 1 aout 2018  |  Agence Centrafrique Presse
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© Agence Centrafrique Presse par DR
Le ministre Pierre Somsé appelle les partenaires nationaux et internationaux à barrer la route à la tuberculose
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A l’initiative du ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somsé, les médecins affectés dans les zones sous contrôle des groupes armés ont profité de leur séjour à Bangui, suite à une rencontre des médecins chefs de district sanitaire ou de région sanitaire, pour échanger, mardi 31 juillet 2018 à Bangui, avec les professionnels des médias.

L’objectif des échanges est de montrer les conditions dans lesquelles ces médecins, dans leurs zones de juridiction, parviennent à remplir leur mission qui est celle d’apporter des soins aux populations qui en ont besoin.

Dans son propos introductif, le ministre Pierre Somsé a d’abord félicité les médecins qui ont accepté de regagner leur poste d’affectation et encouragé les groupes armés qui ont accepté le personnel de santé de maintenir le cap.

Il a fustigé les groupes armés qui, dans certaines préfectures et villes centrafricaines, font ombrage aux activités de santé, en tuant le personnel de santé, en vandalisant les hôpitaux et en emportant quelques moyens de travail tels que les ambulances.

Il a ajouté qu’à la différence des autres administrations, au moins, les services de santé marquent la présence de l’Etat sur l’ensemble du territoire.

Enfin, il a exhorté les groupes armés à laisser travailler le personnel de santé, conformément à l’engagement mondial visant la couverture universelle, sans quoi, même si les groupes armés ne tuent pas avec les armes, empêcher les populations d’accéder aux soins est également une armée qui tue plus que les armes, alors que des maladies bénignes qui conduisent à la mort pouvaient être évitées.

A l’issue des témoignages des médecins, trois situations distinctes se présentent à savoir : les médecins qui sont positivement accueillis par les groupes armés ; ceux qui subissent les tracasseries, auxquelles il faut ajouter l’assassinat du personnel de santé, enfin, les contraintes naturelles et logistiques.

Sur le premier point, les médecins des zones dites chaudes, comme Birao et Ndélé, ont indiqué que leur collaboration avec les groupes armés ne souffrent d’aucune entorse. Ils ont signalé que de temps en temps, les éléments des groupes armés peuvent leur prêter main forte en cas de difficultés.

Il ne faut pas perdre de vue que les états-majors des groupes armés sont situés à Birao et Ndélé, deux localités surarmés, où foisonnent les armes de tous calibres.

A l’inverse, les témoignages des médecins de la Basse-Kotto et de l’Ouham n’ont pas été reluisants. Cinq membres du personnel de santé ont été froidement abattus dans la seule localité d’Alindao. Il faut ajouter à cela les actes de vandalisme et de destruction du logement des médecins.

Du fait de ces agressions, les personnels qualifiés des services de santé hésitent à regagner leur poste, laissant libre-court aux agents d’assainissement dans une moindre mesure, et dans le pire des cas, à des secouristes.

Enfin, hormis l’occupation du terrain par les groupes armés, les infrastructures routières sont dans un état de délabrement très prononcé. Ndélé est à 653 kilomètres et Birao à plus de 1067 kilomètres de la capitale, Bangui. Des décennies durant, les routes en terre qui mènent dans ces localités n’ont pas été entretenues.

La carence des ressources humaines a également détérioré la qualité des soins. Dans certaines localités, seulement un quart des centres de santé sont pourvus en personnel. Les autres ont mis la clé sous le paillasson.

Au sujet des moyens de travail, presque tous les médecins ont regretté l’absence des équipements nécessaires à leur mission, ajoutant à cela l’absence des ambulances, des panneaux solaires pour alimenter les réfrigérateurs dans lesquels sont conservés les vaccins ou les poches de sang.

Au-delà des témoignages, Pierre Somsé a exhorté d’autres médecins à regagner leur poste, de même que les fonctionnaires et agents de l’Etat des autres administrations, appelés à travailler en synergie avec le personnel de santé sur place.
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