Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article
Santé

Centrafrique : Le directeur du CNTS appelle la population à donner plus du sang pour sauver des vies

Publié le vendredi 10 aout 2018  |  RJDH Centrafrique
Poche
© Autre presse par DR
Poche de sang
Comment


BANGUI – Dans un entretien avec le RJDH le mardi dernier à Bangui, le directeur général du centre national de transfusion sanguine (CNTS) a appelé la population Centrafricaine à donner plus de sang pour sauver des vies. Il dénonce par ailleurs la vente illicite des matériels médicaux.

RJDH, Bonjour monsieur Hyacinthe Nguinda, directeur du centre de transfusion sanguine,

Hyacinthe Nguinda, Bonjour,

RJDH : comment fonctionne le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS)?

HN : Le CNTS est un programme qui s’occupe de la mise en œuvre de la politique nationale de la transfusion sanguine. A ce titre, pour les régions de Bangui et les périphériques ainsi que quelques formations sanitaires en province. Nous collectons le sang, nous traitons, nous conservons et distribuons les poches de sangs pour les malades qui sont dans le besoin. Pour les formations sanitaires éloignées, nous mettons à leur disposition tous les matériels adéquats pour la transfusion sanguine et pour les maladies transmissibles, des transfuseurs, entre autres. Malheureusement, certains compatriotes, utilisent ces matériels à des fins personnels, d’autres procèdent à la vente de ces outils de travail. Toutes les formations sanitaires qui viennent au centre reçoivent gratuitement tous ces matériels. Au retour, nous demandons les rapports pour permettre la justification et l’utilisation de tous ces outils.

RJDH : dites-nous pourquoi certaines formations manquent de poches de sang ?

HN : Je vous remercie pour cette question, c’est là le nœud du problème, qui se présente en deux phases. A Bangui, pendant les vacances, le don de sang chute parce que les donneurs bénévoles sont en vacances et sont en mouvement hors de la ville. Du coup, le nombre de poches de sang diminue à la banque de sang. Mais je vous rassure que la banque de sang dispose d’une quantité suffisante de poches de sang. Nous vous informons que 400 poches de sang sont collectées chaque semaine à Bangui et dans les périphériques de la ville.

En province, le don gratuit de sang se limite qu’aux proches parents des malades qui sont du même groupe sanguin. C’est ce qu’on appelle le don familial. Le manque de cette substance se présente avec acuité et la mortalité infantile, des femmes enceintes, en sont les conséquences directes par manque des donneurs bénévoles de sang. Alors que l’OMS nous demande de prélever 100% de donneur de sang.

Ensuite, nous avons constaté que certaines personnes procèdent à la vente des matériels destinés aux services de santé. Cette résistance de la population au don gratuit de sang constitue également le véritable handicap pour les formations sanitaires éloignées de Bangui.

RJDH : Quels sont vos projections pour la disponibilité des poches de sang sur tout le territoire centrafricain ?

HN : Nous sommes en train de chercher les moyens pour organiser une campagne de sensibilisation à l’intérieur du pays pour convaincre le public au don gratuit de sang. Le but c’est d’atteindre les 100% de donneurs bénévoles de sang, comme l’OMS nous demande. RJDH : Quelles mesures prises pour ceux qui sont les présumés auteurs de disparition des matériels dans les centres hospitaliers ?

Pour les cas de disparitions de matériels des rapports ont été envoyés aux instances supérieures. Mais je puis vous dire que les mesures conséquentes seront prises.

RJDH, Monsieur Hyacinthe Nguinda vous êtes directeur du centre national de transfusion sanguine à Bangui Je vous remercie.

HN : C’est à moi de vous dire merci, parce que vous vous êtes intéressés à la situation du CNTS.

Propos recueillis par Auguste Bati-Kalamet.
Commentaires