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Centrafrique : trafics et corruption dans l’entourage du président TOUADERA ?

Publié le lundi 3 septembre 2018  |  Corbeau News
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SOUPÇONS

Les réseaux sociaux fourmillent d’incroyables soupçons sur des conseillers sulfureux et avides, uniquement préoccupés par leurs prébendes, ainsi que sur des dérives prédatrices et des trahisons, risquant de fragiliser le président Touadera.

C’est ainsi qu’on apprend les pérégrinations d’un certain Ousmane Mahamat Ousmane, ministre, conseiller à la Présidence de la République, qui se livrerait au trafic des diamants de la mort.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux nous le montre, dans le salon de sa villa, entouré d’hommes de main, assis près d’une table basse garnie de six kilos environ de diamants entassés. Il nous présente son complice principal et passeur de pierres précieuses, flanqué de son garde du corps. Il nous informe sur la valeur en carats des diamants et prodigue des directives sur leur destination.

Stupéfiant ! On se demande si les autorités ont vu ces images. Si on peut leur accorder du crédit, elles démontrent, sans nul doute, la déliquescence de l’actuelle gouvernance. Des soupçons insistants indiquent, en outre, que le ministre appartiendrait à la mouvance de l’ex-Séléka. C’est ainsi qu’on peut comprendre la manière dont les rebelles sont directement informés des initiatives du président de la République.

On s’interroge avec effarement : comment ces diamants de la mort sortent-ils de Bangui ? Tout simplement par la valise diplomatique, avec la complicité de la police des frontières et celle de douaniers corrompus ?

On sait aussi que, pour quelques misérables CFA, certains ministres bradent le patrimoine cynégétique national, compromettant ainsi l’avenir des générations futures. Pourquoi, face à ces comportements délétères, des mesures n’ont-elles pas été prises, pour stigmatiser et sanctionner les auteurs de ces prévarications ?



DIABOLISATION ?

Ces dérives sont autant d’éléments qui vont alimenter la diabolisation du président Touadera par tous ceux qu’indispose le retour de Russes en Centrafrique. Et ils sont nombreux ! A commencer par Emmanuel Macron, le président français et son allié en Afrique Centrale, Idriss Déby Itno, président du Tchad.

La Centrafrique était, jusqu’à maintenant, un pré carré français imprenable, un sanctuaire de la Françafrique inviolable. Aujourd’hui, les Soviétiques le menacent. C’est insupportable et inacceptable pour les Français. C’est comme si les Russes leur enlevaient leur fiancée !

Par ailleurs, on croyait, comme le promettait le président Touadera lors de son investiture, que son arrivée allait signer la fin des prévarications et des gabegies. Il n’en a rien été. Les malfrats sont toujours là. Déguisés en ministres et en conseillers au Palais de la Renaissance, ils continuent de piller comme des brigands les caisses de l’État, laissant végéter la population dans une indicible pauvreté.



PARADIGMES À CHANGER

Dans l’état actuel des choses, il serait peut-être judicieux de procéder à un aménagement technique du Gouvernement. Voir changer de Premier ministre.

Il faudrait aussi que le Président Touadera soit plus vigilant et affirme pleinement la souveraineté de la République Centrafricaine face aux Russes et aux autres courtisans occidentaux.

Enfin, la non-inclusion des citoyens centrafricains dans les recherches en cours pour parvenir à la paix et à la réconciliation, risque de compromettre l’issue positive des dialogues.

Car aucune solution n’émergera sans l’adhésion du peuple.



PS : pendant la rédaction de cet article, nous avons appris le limogeage, par décret présidentiel, d’Ousmane Mahamat Ousmane, le ministre conseiller à la Présidence, trafiquant des diamants de la mort. C’est heureux, mais un limogeage ne suffit pas. Le Ministère public devrait le faire arrêter et le traduire en justice, de façon à ne pas favoriser la pérennité des impunités. Ce serait un signal fort, qui contribuerait à mettre fin à l’instabilité chronique dont souffre la République Centrafricaine. Il faut que cesse ces errements qui gragrénent le pays.
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