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Centrafrique : le dialogue, l’amnistie et le peuple centrafricain

Publié le mardi 11 septembre 2018  |  Sango ti Kodro
Faustin
© Autre presse par DR
Faustin Archange Touadéra
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Le dialogue qui est un entretien entre deux (ou plusieurs) personnes semble avoir un autre sens dans cette partie du monde. Les Centrafricains attendent beaucoup de ce dialogue. Pour eux, c'est la suite de ce dialogue qui déterminera leur avenir. Est ce normal de penser de la sorte ? Essayons de voir les choses autrement. La Centrafrique a connu une série de crises depuis Patassé jusqu'à Samba-Panza. Dans la perspective de la continuité de l'Etat, le président Faustin Archange TOAUDERA a hérité de cette crise qu'il tente de toute son énergie à dénouer.

Ceci dit, le dialogue a pour but d'applanir les malentendus qui peuvent exister entre le gouvernement et les groupes armés. L'amnistie qui est un acte du pouvoir législatif par lequel sont suspendues des sanctions risquera de compliquer le dialogue tant attendu à la fois par le peuple et les politiques. Le peuple parce qu'il ne veut pas entendre parler de l'amnistie, les politiques parce qu'ils veulent l'amnistie pour permettre à certains d'entre eux d'aller aux élèctions aux prochaines échanges électorales.

Un dilemne auquel le Président TOUADERA sera confronté dans un avenir proche. Accepter l'amnistie revient à faire la promotion de l'impunité alors que l'on se rappelle du discours d'intronisation du Président TOUADERA qui disait impunité zéro. Mais s'il faudra parler de l'amnistie cela releverait du domaine législatif. La question fondamentale qu'il faudra se poser est celle ci, la représentation nationale est-elle prete à voter une loi d'amnistie ? Et si l'admistie était l'unique voie de sortie de crise, la représentation nationale au nom de la paix voterait une telle loi ?

La balle peut se retrouver dans le camp du président de l'Assemblée Nationale et les élus de la nation. Et si on refilerait l a patate chaude aux députés de la Nation, que se passerait-il ? Tout compte fait, le peuple n'en veut pas, le gouvernement aussi ne veut pas en entendre parler. Le dialogue tant attendu ne sera t-il pas celui des sourds ? S'agissant des groupes armés, ils attendent de pied ferme ce dialogue pour être amnistié. La question épineuse de l'amnistie est une patate chaude dont tout le monde n'en veut pas.

En attendant que le dialogue se tienne, nous vous prions chers lecteurs de bien vouloir suivre nos regards, vous constaterez que nous sommes froids. Affaire à suivre !!!

La Rédaction
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