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Centrafrique : Le développement durable et la responsabilité sociétale de l’État.

Publié le mardi 25 septembre 2018  |  Corbeau News Centrafrique
Robert
© Autre presse par DR
Robert ENZA, Entrepreneur leader politique
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En fait, l’économie est synonyme de développement durable mais elle a été détournée de ses fondements. Car il ne faut pas toujours raisonner en terme de profit pour gagner plus d’argent à n’importe quel prix.



Le développement durable nous mène à la bonne gouvernance et de développement économique et social. Elle est une véritable culture de société à partager à toutes les couches de populations.



En fait, il s’agit d’exploiter et de gérer au mieux les ressources dont nous disposons en intelligence aux générations futures, voilà qui donne tout le sens à la notion d’économie. Donc, l’économie c’est éviter le gaspillage et la destruction massive. C’est savoir prélever juste ce dont on a besoin et d’agir en éco-responsable attitude.



L’État centrafricain n’a malheureusement pas conscience de ce concept afin d’expliquer aux citoyens les enjeux fondamentaux du développement durable, de promouvoir les valeurs sous-jacentes, d’identifier les changements nécessaires, et de mobiliser les cadres de l’État, du secteur privé et de la société civile sur le sujet.



La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. La démarche consiste pour les entreprises à prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux de leur activité pour adopter les meilleures pratiques possibles et contribuer ainsi à l’amélioration de la société et à la protection de l’environnement. La RSE permet d’associer cohérence économique, responsabilité sociale et éco-responsabilité.

La responsabilité sociétale civile (RSC) est la contribution de la société civile à cultiver le « bien vivre ensemble ». Elle doit chercher à garder ce fond d’humanité qui a tendance à se perdre et elle doit être critique à l’égard de toute discrimination. Elle fait de l’inclusion sociale et de la gestion participative une priorité. Enfin, la société civile doit assurer une veille sociale de gestion de la chose publique.



La société civile peut proposer aux jeunes de prendre part sur la base du volontariat à des projets collectifs. Il ne suffit pas de taguer sur les murs que les jeunes sont au chômage, c’est les mettre dans des cases. Il faut être à l’écoute des uns et des autres et accepter de ne pas réussir, c’est à partir de là que commence la vraie réflexion.



La société civile doit assurer le lead de l’analyse de ce qu’il faut changer dans la société, faire progresser les mentalités et comportements, faire des projets collectifs et rassembler. Elle doit s’organiser et se structurer en des associations syndicales libres et agir dans le domaine de l’écologie, de l’économie et du social, grâce à des budgets participatifs mis en place par l’État pour encourager toutes les initiatives et les pratiques selon les méthodes de gestion durable.



La société civile doit éviter l’auto-tromperie et l’imposture et se donner les moyens d’être un acteur civil de la vie politique, économique et social.



Par exemple la création des micro-fermes agricoles. C’est des formes d’agriculture plus modestes et multidimensionnelles. Une micro-ferme est une action positive qui a l’avantage de préserver les terres et le lien avec la population.

La micro-ferme est un type de production pointue et technique, qui demandera du temps d’apprivoiser.







Ces micro-fermes adaptées répondant d’abord à nos besoins alimentaires permettront de créer non seulement des emplois durables mais seront à la base d’une agriculture intensive et peut-être le début d’une industrialisation.

Imaginer une micro-ferme où l’on produirait: des cabris, des chèvres, des moutons, des poulets et des poules, des coqs, des canards, et autres rongeurs, de la culture légumière et de l’aquaculture, etc…, on est dans une autre pratique de l’agriculture différente de la vielle pratique de l’agriculture traditionnelle.



D’un côté on ne parle pas assez de responsabilité sociétale de l’Etat (RSE). Pourtant la responsabilité sociale de l’Etat est inscrite dans le dispositif dit de « Etat exemplaire ». L’exemplarité de l’Etat en matière de développement durable dans son fonctionnement interne doit faire, en effet, l’objet de la circulaire qui fixe les objectifs attendus en matière d’achats courants, de comportements éco-responsables des agents, de gestion éco-responsable des bâtiments, des déplacements professionnels et des déchets ainsi qu’en matière de responsabilité sociale de l’Etat tant en sa qualité d’opérateur économique qu’en sa qualité d’employeur.



« L’Etat doit se fixer des objectifs élevés en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux de la personne au travail, l’intégration des personnes handicapées, l’insertion des jeunes, des femmes et des personnes éloignées de l’emploi et la parité professionnelle ».



En matière d’achats publics responsables il faut décider que les achats socialement responsables de l’Etat devraient représenter au moins 10% des achats courants de l’Etat et de ses établissements publics dans les secteurs comportant au moins 50 % de main-d ‘oeuvre.



L’inclusion sociale est également un des défis de la stratégie nationale du développement durable. Par l’exemple faciliter l’accès à l’eau potable, aux produits de première nécessité, à l’énergie, à la justice, à la bonne santé et bien-être, à l’éducation, la lutte contre la corruption, la lutte contre la faim et la pauvreté est un des choix stratégiques en la matière.



La mobilisation des employeurs publics et privés au moyen de contrats aidés et de parcours professionnels adaptés, la création des chantiers de réinsertion, la généralisation des clauses sociales dans les marchés publics, le renforcement de la lutte contre les discriminations et la promotion de la diversité, la réduction des fractures intergénérationnelles entre actifs, retraités et jeunes, l’amélioration de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle sont les principaux leviers d’action à proposer.



L’insertion par exemple met également en évidence la dimension sociale de la politique de développement durable. La promotion de l’insertion des personnes sans emploi comme les jeunes et les femmes en âge de travailler est également un élément essentiel de cette politique et dans ce domaine comme dans les autres, l’Etat se doit d’être exemplaire

L’État doit comparer les systèmes privés et publics en matière de développement et de donner des exemples reproductibles en matière de management éthique et exemplaire des RH (recrutements, conduite d’équipes et de projets) et d’achats socialement responsables.



En matière de développement durable, les choix d’objectifs à faire par l’État centrafricain sont des plus nombreux. Face à la sortie de cette longue période de crise et aux attentes des centrafricains quant à l’amélioration des conditions de leur vie, il y a un défi majeur pour les autorités qui doivent engager le pays dans un processus de changement radical, porteur d’espoir pour les populations.



Pour ce faire, elles doivent élaborer et mettre en oeuvre des politiques et stratégies pertinentes pour faire face aux défis socio-économiques du pays. La pertinence sous-entend la mise en évidence du lien fort qui existe entre l’objectif politique et le problème sociétal à résoudre.
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